La traque des étrangers en situation irrégulière touche désormais des membres proches du pouvoir. Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, a vu son ancienne belle-sœur être interpellée par la police de l’immigration. Bruna Caroline Ferreira est une ressortissante brésilienne aujourd’hui âgée de 33 ans. Arrivée aux États-Unis en 1998, soit à l’âge de 6 ans, elle s’est fiancée un temps avec le frère de Karoline Leavitt. Ils ont eu un enfant avant de se séparer.
A woman who was swept up in President Trump’s immigration crackdown has family ties to White House Press Secretary Karoline Leavitt. CNN’s Tom Foreman has the details. pic.twitter.com/8yMrm17fBQ
— Anderson Cooper 360° (@AC360) November 27, 2025
Le 12 novembre dernier, alors qu’elle pensait venir récupérer son fils de 11 ans à l’école dans la banlieue de Boston, Bruna Caroline Ferreira a été interpellée par des agents de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement). Elle a immédiatement été envoyée dans un centre de détention à 2 500 kilomètres de là, au sud du pays, en Louisiane. C’est là qu’elle est enfermée depuis, dans l’attente de son expulsion définitive.
Selon des éléments publiés par les médias américains, Bruna Caroline Ferreira et Karoline Leavitt ne seraient pas parlées depuis des années. Cette ressortissante brésilienne était auparavant fiancée au frère de Karoline Leavitt, Michael Leavitt, mais ils ne se sont jamais mariés. Ils ont la garde partagée de leur fils, qui vit avec son père dans le New Hampshire, alors que sa mère réside à Revere, dans le Massachusetts. « Ma seule préoccupation a toujours été la sécurité, le bien-être et la vie privée de mon fils », a quant à lui déclaré le frère de Karoline Leavitt, dans un message envoyé au New York Times.
La belle-sœur de Karoline Leavitt accusée de crime
Bruna Caroline Ferreira serait engagée, ces dernières années, dans un processus d’obtention de carte verte, après avoir pu rester dans le pays via un programme réservé aux enfants et jeunes personnes (DACA). Le ministère de la Sécurité intérieure a quant à lui fait savoir qu’elle était entrée aux États-Unis en provenance du Brésil lorsqu’elle était enfant, munie d’un visa de touriste B-2 qui l’obligeait à quitter le pays avant le 6 juin 1999.
Le DHS (Department of Homeland Security) a accusé Bruna Caroline Ferreira d’actes criminels. Une déclaration contestée par l’avocat de Bruna Caroline Ferreira, Me Todd Pomerleau. « Montrez-nous la preuve ! », a-t-il déclaré au New York Times.
La sœur de Bruna Ferreira est citoyenne américaine et sa mère possède une carte verte. « Ce ne sont pas des immigrés clandestins criminels, a pointé l’avocat de la famille. Ce sont des contribuables, des mères qui travaillent. Elles vivaient le rêve américain et nous voilà confrontés à un véritable cauchemar dystopique. »
La famille a lancé une campagne de financement via une page Internet pour recevoir des dons permettant d’assurer la défense et les démarches de Bruna Ferreira.