« Je me sens prisonnière. » Les premiers mots de la victime lors de son dépôt de plainte résument l’affaire qui la mène, ce jeudi, à la barre pour témoigner : « J’avais peur pour ma vie. Je n’ai pas eu d’autre solution que d’en parler et d’aller voir la police. »

Son conseil, Me  Anais Fuchs, aborde les faits sous l’angle du contrôle coercitif. Elle montre comment cette relation a basculé insensiblement vers l’emprise : un contrôle relationnel au départ, un ensemble de micro règles, de vérifications et d’interdits qui finissent par isoler la victime. Filtrage des appels, surveillance numérique, injonctions quotidiennes, chantages et menaces, culpabilisation décuplée. Bref, un dispositif méthodique que les juges connaissent par cœur en matière de violences…