Alors que le monde occidental se rapproche d’une guerre commerciale depuis la mise en place de « droits de douane réciproques » par les États-Unis mercredi dernier, Elon Musk prend la parole. Le multimilliardaire, membre de l’administration de Donald Trump, a déclaré samedi espérer l’apparition d’une « zone de libre-échange » entre l’Europe et l’Amérique du Nord, avec des « droits de douane nuls », lors du Congrès de la Ligue italienne anti-migrants à Florence.

« J’espère que les États-Unis et l’Europe pourront établir un partenariat très étroit », a également déclaré le magnat américain, répondant à Matteo Salvini, l’un de ses admirateurs inconditionnels, dirigeant du parti d’extrême droite La Ligue et vice-chef du gouvernement italien ultraconservateur.

Une idée déjà soumise au président Trump

Ces déclarations interviennent trois jours après la signature, par le président américain Donald Trump, d’un décret prévoyant notamment 20 % de taxes additionnelles sur les marchandises arrivant aux États-Unis en provenance de l’Union européenne (UE). Se disant favorable à « davantage de liberté de mouvement entre l’Europe et l’Amérique du Nord », l’entrepreneur sud-africain a ajouté : « Que l’on souhaite travailler en Europe ou aux États-Unis, on devrait pouvoir le faire, à mon avis », précisant avoir « conseillé le président Trump en ce sens ».

Présent au sein de la garde rapprochée du chef de l’État américain depuis la campagne électorale de 2024, Elon Musk occupe le poste de haut conseiller du président à la Maison Blanche. Un rôle qu’il pourrait bientôt abandonner, selon les dernières informations des médias américains. En effet, plusieurs membres du cabinet de Donald Trump auraient reçu l’information du dirigeant que Musk serait invité à quitter son poste dans les prochaines semaines. En cause : son imprévisibilité et son impopularité grandissante, qui en ferait un handicap politique pour l’administration en place. Le milliardaire sud-africain a toutefois dénoncé « une fake news ».

Lors de son intervention d’une quinzaine de minutes diffusée sur écran géant, le patron de Tesla, dont les ventes sont en chute libre depuis son entrée à la Maison Blanche, proche de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, a de nouveau fustigé « l’immigration de masse » qui « mènera à la destruction » des pays y consentant.