Du 28 novembre 2025 au 31 janvier 2026, rendez-vous à la chapelle Saint-François-Xavier à Carcassonne pour découvrir une exposition de l’artiste carcassonnais Jean Camberoque.

À partir de 28 novembre, l’exposition Le peintre du Midi noir, consacrée à Jean Camberoque et montée par son fils Charles et sa petite-fille Nina, à la demande la Ville, ouvre ses portes à la chapelle Saint-François-Xavier à Carcassonne. La dernière exposition d’une telle envergure remonte à l’année 2001 : « C’était au musée des Beaux-Arts, on avait fait une exposition père-fils, lui avec ses œuvres, moi avec mes photographies », relate Charles Camberoque. Le plasticien carcassonnais est décédé la même année.

Le mot plasticien n’était d’ailleurs pas utilisé à l’époque où il a œuvré, durant la seconde moitié du XXe siècle : « Ça agaçait beaucoup les autres artistes qui disaient qu’on ne comprenait pas ce qu’il faisait », se souvient son fils. Car Jean Camberoque n’était pas seulement peintre. Il était aussi sculpteur, céramiste, dessinateur, lithograveur…

L’exposition présentée à la chapelle retrace l’ensemble de ces disciplines, à travers une vingtaine d’œuvres, en majorité ses toiles monumentales. Chaque année, à l’occasion du Salon d’Automne de Paris, Jean Camberoque y présentait l’une de ses « grandes tartines » : « Il se faisait plaisir. Et il représentait des sujets de société différents », détaille son fils Charles. Qui ne manque pas d’anecdotes sur ces dernières, comme sur la grande toile représentant Neil Armstrong : « Cette toile lui a été inspirée par la soirée qu’on a passée quand l’homme a fait le premier pas sur la lune. On regardait les images à la télévision, puis on sortait sur la terrasse pour aller regarder la lune en se disant qu’il était dessus », se souvient Charles Camberoque.

D’autres ont des thématiques plus tragiques, comme Voici le temps des assassins, peinte en 1982 après l’attentat de Carlos dans le train reliant Paris à Toulouse et auquel Jean Camberoque n’a survécu que parce qu’il est allé manger au wagon-restaurant… « On a aussi préparé des vitrines pour présenter autre chose que les toiles, il y a des livres, des pins qu’il a créé, des céramiques, et des tuiles qu’il a créées pour la société des HLM. Roland Mabille, un décorateur de cinéma qui a pris sa retraite dans l’Aude les a comptées : il y en a 5 000 », note Nina Camberoque.

Toutes ces œuvres sont à découvrir à la chapelle Saint-François-Xavier.