Des gyrophares qui éclairent la nuit glaciale de l’hyper-centre stéphanois, des agents des administrations françaises équipés de brassards et de carnets de notes, ainsi que des policiers. Très nombreux. C’est la scène à laquelle ont pu assister les riverains du palais de justice de Saint-Etienne, ce jeudi en fin de journée.
Un peu avant 18 heures, les mailles du filet se sont refermées autour des différents commerces et bars associatifs des rues Georges-Teissier, Michel-Rondet et Pierre-Lucien-Buisson, dans le quartier de Tarentaize/Beaubrun.
Dans la continuité des actions rue Antoine-Durafour
Alors que les équipes de la Brigade motorisée de Saint-Etienne et de la police municipale barraient l’accès, près d’une centaine de personnels est mobilisée pour une vaste opération de contrôle placée sous la tutelle de la préfète de la Loire, Muriel Nguyen, et de la procureure de la République de Saint-Etienne, Anne Gaches.
Présent sur place au soutien des hommes de la CRS 83, spécialiste des violences urbaines, de la section d’intervention, de la Brigade anticriminalité et bien d’autres équipages de police, le Directeur interdépartemental de la police nationale de la Loire, Yves Cellier, a du mal à cacher sa satisfaction. « Dans la continuité des actions menées rue Antoine-Durafour à Saint-Etienne ou dans le centre-ville de Ricamarie, nous menons une opération d’ampleur qui vise à apaiser le quartier suite à de nombreux signalements réalisés auprès de nos services » explique-t-il.
Stationnements anarchiques et divagation créent de l’insécurité
Son adjoint, Jonathan Rey, embraye : « En présence des services des impôts, des douanes, de la répression des fraudes, de l’URSSAF et de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), nous réalisons des contrôles dans les différents commerces et associations communautaires pour mettre à jour des infractions liées au travail illégal, au trafic de stupéfiants, de cigarettes, de contrefaçons sans oublier le recouvrement de dettes fiscales ».
Et Yves Cellier de reprendre : « Bien souvent, on ignore l’objet social de ces établissements autour desquels des stationnements anarchiques et la divagation d’individus troublent l’ordre public, créant un sentiment d’insécurité pour la population ».
Ainsi, pendant de longues minutes, les responsables de restaurants, de bureaux de tabac, de bars associatifs ou de de barber shops sont interrogés. Leurs locaux sont passés au peigne fin tandis que les forces de l’ordre quadrillent la zone.
Un bouclier demandé pour enfoncer une porte
Selon nos informations recueillies sur place, des dizaines de cartouche de contrebande sont saisies et au moins une personne est placée en garde à vue.
Un peu avant 19 heures, un bouclier est demandé pour enfoncer la porte d’une réserve qui résiste aux policiers. Enfoncée en quelques minutes, cette dernière donne sur une réserve qui va, à son tour, être fouillée minutieusement. Au terme de plusieurs minutes, des fonctionnaires remontent les escaliers les bras chargés d’importants sacs en plastique. À l’intérieur : plusieurs dizaines de cartouches de cigarettes qui vont venir compléter les premières saisies.
Un large sourire aux bords des lèves, le patron des policiers ligériens lancent à son auditoire : « Notre action permet de faire rayonner la justice autour de son palais ». Un bilan de l’opération complet sera réalisé prochainement par les services de l’Etat et de la justice.