Publié : 27 novembre 2025 à 11h21 – Modifié : 27 novembre 2025 à 11h27 Noëlline GARON

Crédit : Yann Launay (archives)
La campagne de vaccination contre la grippe se poursuit jusqu’au 31 janvier 2026. Alors que la Bretagne n’est pas encore en phase épidémique, le virus circule de plus en plus. L’Agence régionale de santé (ARS) rappelle qu’il n’est pas trop tard pour se faire vacciner.
« Il est encore temps de se faire vacciner contre la grippe « , c’est le message martelé ce mercredi par l’Agence régionale de Santé de Bretagne. La campagne de vaccination se poursuit jusqu’à la fin du mois de janvier. Même si pour le moment, on n’est pas encore en phase épidémique, le nombre de contaminations augmente.
La campagne de vaccination a plutôt bien démarré, « on est au-dessus des taux de vaccination effectués et remboursés par rapport à la même période de l’année dernière. Et par rapport à l’ensemble de la France, on est à près de 35% de personnes vaccinées dans les populations ciblées, contre 30% de moyenne nationale », précise Chrystèle Le Bihan, Directrice adjointe coordination régionale de la gestion du risque de l’Assurance maladie.

L’ARS Bretagne a tenu une conférence de presse ce mercredi 26 novembre 2025.
On enregistre même une hausse de 14% dans le Finistère, avec près de 100 500 vaccins remboursés.
Chrystèle Le BihanChrystèle Le Bihan
Crédit : Noëlline Garon
La vaccination des professionnels de santé : « peut mieux faire »
Si les personnes fragiles, les plus de 65 ans ou les femmes enceintes ont pour la plupart déjà réalisé leurs vaccins, le bilan n’est pas aussi positif chez les professionnels de santé. « On constate malgré tout une dégradation de la couverture vaccinale des professionnels de santé depuis le Covid. On est à un sur cinq. C’est vrai que ce n’était déjà pas très élevé, mais cela a diminué depuis le Covid. Or on le rappelle, c’est un enjeu de responsabilité collective et c’est l’ensemble de la population cible qui doit renforcer sa protection par l’accès au vaccin.
Aujourd’hui, on a à peu près dans cette population cible pour laquelle il y a une prise en charge à 100%, une personne sur deux qui se vaccine. Donc il faut qu’on fasse monter ce taux de couverture à 75%. Il reste encore des marges de progression et pas uniquement pour les professionnels de santé, mais ils font partie de l’entourage des personnes fragiles à l’hôpital et dans les structures, d’où l’enjeu de leur vaccination », explique Nathalie Le Formal, Directrice de la santé publique à l’ARS Bretagne.
Nathalie Le FormalNathalie Le Formal
Crédit : Noëlline Garon
Les éleveurs de porcs et de volailles incités à se faire vacciner
Autre public cible de cette campagne de vaccination contre la grippe : les éleveurs de porcs et de volailles. Depuis 2022, les autorités sanitaires recommandent vivement à ces professionnels, et plus largement à toutes les personnes qui travaillent en contact avec ces animaux (vétérinaires, transporteurs, salariés d’abattoir…) de se faire vacciner.
« Le but est de se protéger contre la grippe humaine, soit à titre personnel parce qu’elles rentrent dans la population cible, mais en tant que professionnels aussi pour éviter le risque d’être co-infectés à la fois par le virus de la grippe humaine et par les virus influenza, porcins ou aviaires. Ce qu’on veut c’est éviter la co-infection d’un individu avec des virus humains et des virus animaux, aviaires ou porcins, pour que ces virus ne puissent pas se rencontrer et se réassortir entre eux. Le risque des virus réassortis serait qu’il y ait un virus qui émergerait, qet ui serait beaucoup mieux adapté à l’être humain et qui pourrait provoquer des épisodes de grippe zoonotique plus larges », argumente Christine Fébreau pharmacienne à la direction veille et sécurité sanitaire à l’ARS Bretagne.
Christine FébreauChristine Fébreau
Crédit : Noëlline Garon
Rappelons qu’un seul cas de grippe zoonotique a été décelé en France, c’était en 2021, en Bretagne, une transmission à l’homme par un porc infecté.
L’an dernier, on a enregistré en Bretagne 5 000 passages aux urgences à cause de la grippe et 11 000 interventions de SOS Médecins.