Viktor Orbán cavalier seul. Alors que les dirigeants de l’Union Européenne se dressent en chœur contre la Russie et revendiquent un plan de paix respectueux de la souveraineté ukrainienne, le Premier ministre hongrois détonne. Orbán a annoncé ce vendredi 28 novembre qu’il allait rencontrer le président russe Vladimir Poutine, à Moscou, pour mener des discussions autour de l’énergie. Dans une vidéo publiée sur Facebook, le dirigeant nationaliste a rappelé sa virée aux Etats-Unis début novembre, au cours de laquelle il a obtenu de Donald Trump – à force de discussions –, une dérogation aux sanctions américaines liées au pétrole russe, valable un an.

Cette fois-ci, le Premier ministre hongrois se rend à Moscou pour s’assurer «que l’approvisionnement énergétique de la Hongrie est sécurisé pour l’hiver et l’année prochaine à un prix abordable», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook.

«Maintenant, tout ce dont nous avons besoin, c’est de gaz et de pétrole, que nous pouvons acheter aux Russes, donc je vais là-bas pour m’assurer que l’approvisionnement énergétique de la Hongrie est sécurisé pour l’hiver et l’année prochaine à un prix abordable», a-t-il expliqué.

Rare dirigeant européen proche à la fois du président américain et du chef de l’Etat russe, Orbán n’a pas cherché à diversifier réellement les importations de son pays depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 et dépend fortement du pétrole russe. Il a affirmé que la Hongrie bénéficiait des prix de l’énergie les plus bas en Europe grâce à son accès au gaz et au pétrole russes, «bon marché par rapport aux niveaux des prix internationaux».