Le nombre de loups est resté relativement stable en France en 2025, avec une population estimée à 1.082, soit 69 de plus en un an, selon l’étude annuelle de l’Office français de la biodiversité (OFB) citée vendredi 28 novembre par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes. Chaque année, ce chiffre est particulièrement attendu par les syndicats d’éleveurs de montagne notamment, qui réclament inlassablement une augmentation du quota d’abattage annuel autorisé par l’État, en raison selon eux d’une multiplication des attaques de troupeaux. Ce quota s’établit actuellement de 19 % de la population estimée.
La population des loups « s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95 %, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups », écrit dans un communiqué la préfecture de la région, référente pour l’État sur le sujet. Cette estimation de l’OFB, « bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années », ajoute-t-elle.
Tuer les loups sans autorisation en 2026
En 2026, l’État va inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation de la population lupine en permettant aux éleveurs de tuer ces animaux sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors, mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux.
Mais cette annonce, fin septembre, n’avait pas apaisé la colère des éleveurs. Dénonçant un « renoncement inacceptable », les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi « un texte creux » du gouvernement qui « ne garantit pas une protection effective des troupeaux ».