RÉCIT Alliés en apparence, le vice-président et le secrétaire d’État défendent deux visions irréconciliables de l’Amérique. Leurs manœuvres respectives sur les négociations de paix en Ukraine esquissent les fractures qui refaçonneront le Parti républicain dans l’ère post-Trump.

Les historiens de la politique américaine feront sans doute couler beaucoup d’encre sur la réunion du 28 février 2025 dans le bureau Ovale. Là où Donald Trump a humilié Volodymyr Zelensky devant le monde entier. Mais ces futures pages noircies parleront peut-être moins de l’ire du président que de la différence d’attitude des deux hommes assis sur le canapé à sa gauche : le vice-président JD Vance et le secrétaire d’État Marco Rubio. D’un côté, en cravate rouge, le jeune sénateur de l’Ohio (élu depuis seulement 2023) ne disposant d’aucune expérience dans le domaine des affaires étrangères – à part, peut-être, celle qui consiste à vouloir humilier un président étranger en guerre dans le bureau Ovale.

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De l’autre, en cravate bleue, le sénateur de Floride, vétéran de la commission des affaires étrangères qui s’est illustré lors du premier mandat de Trump comme fer de lance de la diplomatie états-unienne en Amérique latine – alors qu’il n’occupait pourtant aucune fonction officielle au sein…

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