Devenir un « port vert au service d’une économie bleue » : tel était l’objectif affiché par le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) dans son projet stratégique 2020-2024. Quatre années qui ont enregistré, à elles seules, bien des événements : conflits géopolitiques en mer comme sur terre, pandémie de Covid-19, blocages et attaques dans le Canal de Suez, protectionnisme exacerbé des Etats-Unis après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Autant de défis qui redéfinissent la stratégie du port pour les cinq prochaines années. Mais pas que. « C’est un projet pour 2025-2029, mais, à la demande du conseil de surveillance, le directoire a essayé de se projeter stratégiquement à 2050 (après plus de trente échanges avec partenaires institutionnels, collectivités, experts et représentants du territoire, NDLR). L’idée est de voir comment adapter le port, ses équipements, son organisation, par rapport à des perspectives forcément indéfinies », indique Christophe Castaner, président du conseil de surveillance. Et d’affirmer que la géopolitique internationale a un effet majeur sur les questions du transport maritime et de l’industrie : « On la subit, on doit s’adapter ».