Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 28 novembre 2025 à 19h45
Le Français est ouvert au monde extérieur, c’est-à-dire celui en dehors du vélo. Et à écouter un de ses nouveaux coéquipiers de renom, c’est déjà beaucoup.
Après quatre années passés chez Visma, Tiesj Benoot est une recrue d’envergure pour l’équipe Decathlon – CMA CGM la saison prochaine (anciennement Decathlon AG2R). Du haut de ses 31 ans, le Belge fera office de repère d’expérience pour Paul Seixas. Ce qui, au vu du profil de son jeune coéquipier, le réjouit, ainsi qu’il l’explique à Domestiquecycling.com : « Ma première impression, c’est qu’il n’est encore qu’un gamin. Mais il a vraiment les pieds sur terre, c’est un type sympa. Et contrairement à beaucoup d’autres jeunes coureurs, il ne parle pas seulement de puissance et de glucides, ce qui est vraiment bien. Car le meilleur conseil que je puisse lui donner, c’est de chercher quelque chose en dehors du cyclisme. »
Benoot : « Qu’il étudie, qu’il aille à la pêche ou autre chose, peu importe »
Le vainqueur des Strade Bianche 2018 (ou deuxième de Paris-Nice en 2020) insiste sur cette importance d’avoir un hobby, « ou au moins un sujet qui vous intéresse vraiment, que ce soit étudier à l’université, aller à la pêche ou autre chose, peu importe ». Dès sa cinquième place sur le Tour des Flandres en 2015, lorsqu’il avait donc 21 ans à peine, Benoot s’était lui-même astreint à l’obtention de son diplôme d’économie à l’université – Paul Seixas, lui, poursuit ses études de commerce à Lyon. Et la semaine dernière, il était encore dans une bibliothèque de son pays pour faire la promotion d’une grande semaine consacrée à la lecture.
« C’est parfois effrayant de voir que ces jeunes coureurs n’ont que le cyclisme dans leur vie, et quand ils rentrent chez eux, leur cercle social est vraiment très restreint. » Pour Benoot, il est important de garder ses amis de l’école et du lycée, de faire des efforts pour eux et de leur consacrer du temps : « Certains souffrent vraiment de la pression, il faut donc garder autour de soi les personnes qu’on aime. Tout est mesuré, c’est plus difficile de prendre du plaisir à ce qu’on fait. » Il précise que son frère est un danseur professionnel, un tout autre monde qui l’a aidé d’emblée à maintenir cet équilibre. « Mes meilleurs amis sont toujours ceux que j’ai depuis quatorze ou quinze ans, et avec ma petite amie, à la maison, on ne parle presque jamais de cyclisme. » On ne sait pas encore quelle passion trouvera (ou a déjà trouvé) Paul Seixas, mais au moins il sera guidé.