« Pour une toponymie digne des valeurs républicaines !» C’est par ces mots que le Parti communiste 06 réclame le changement de noms de certains axes, pour l’heure attribués à des personnalités jugées problématiques.
Ils en appellent à Christian Estrosi au nom de « la mémoire du peuple ». Début novembre, les communistes, sous la plume de Julien Picot, secrétaire départemental du PCF 06, ont écrit au premier magistrat de Nice pour lui faire part de leurs préoccupations à propos de la toponymie de certains axes de la commune.
Ils souhaitent organiser un débat public « afin que chaque nom de rue soit un acte de mémoire populaire et non un hommage à des figures controversées ou condamnées. »
« Nice mérite mieux que des plaques à la gloire de puissants déchus »
Selon le Parti communiste, la Baie des Anges « mérite mieux que des plaques à la gloire de puissants déchus » Ils donnent ainsi plusieurs exemples de voies dont les appellations « rappellent la répression, la collaboration ou la corruption ».
Julien Picot propose notamment de renommer la (toute petite) rue « Jacques Médecin », qui depuis 2019 salue l’ancien maire de la capitale maralpine, qui avait déjà un morceau de coulée verte dédié. L’élu ne fait pas l’unanimité, son parcours ayant été jalonné d’affaires retentissantes. À la place, celui qui est aussi engagé auprès de la CGT souhaite saluer « Danielle Casanova, résistante morte pour la France. »
D’autres suggestions, comme celle d’une avenue « Louise Michel », activiste du XIXe siècle, plutôt que « Thiers » (qui a réprimé la Commune de Paris), ou encore transformer l’avenue « Jean Médecin » en avenue de la « Victoire contre le nazisme ». Enfin, il voudrait rebaptiser l’allée « Charles Pasqua » en allée « Malik Oussekine », un jeune homme décédé 1986 des suites de violences policières.
D’autres propositions ont fait débat par le passé
Ce courrier du membre de la liste portée par l’écologiste Juliette Chesnel-Le Roux aux futures municipales 2026, « Unis pour Nice » (PS-PCF-Verts) est envoyé dans un contexte particulier. On se souvient évidemment de la récente polémique du parvis « Nicolas Sarkozy » voulu par Christian Estrosi pour le site du futur « super commissariat ». Une idée qui a divisé aussi bien à gauche qu’à droite cet automne, au point que le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a été saisi.
Sans oublier la rue « Gisèle Halimi » qui n’a finalement pas pu aboutir, en 2022. L’idée de Juliette Chesnel-Le Roux voilà plus de trois ans n’avait pas pu obtenir l’aval de la majorité municipale ni de Philippe Vardon (extrême droite). Ce qui avait engendré une séance du conseil assez agitée à l’époque !
