FOCUS – Le ministre de l’Industrie Sébastien Martin s’est rendu en Isère, ven­dredi 28 novembre 2025, pour une jour­née mar­quée par deux visites sym­bo­liques : l’usine Teisseire à Crolles et la pla­te­forme chi­mique de Pont-de-Claix. Ces dépla­ce­ments, orga­ni­sés dans un contexte de crise indus­trielle locale, avaient pour objec­tif de réaf­fir­mer l’engagement de l’État afin de pré­ser­ver et relan­cer l’activité éco­no­mique dans la région.

Au len­de­main de la visite en Isère du pré­sident de la répu­blique Emmanuel Macron, c’est le ministre de l’Industrie qui a fait le dépla­ce­ment dans le dépar­te­ment, ven­dredi 28 novembre 2025. Face à la menace de fer­me­ture de Teisseire et à la relance de la pla­te­forme chi­mique de Pont-de-Claix, Sébastien Martin a mul­ti­plié les engagements.

Entre pro­messes de mobi­li­sa­tion pour sau­ver 205 emplois à Crolles et sou­tien au pro­jet Exalia, por­teur d’espoir pour une chi­mie verte et 250 nou­veaux postes, le ministre a mar­telé un mes­sage : « L’État est aux côtés des ter­ri­toires pour pré­ser­ver l’industrie et l’emploi. »

Teisseire : un com­bat pour main­te­nir une pro­duc­tion industrielle

Dès la mati­née, le ministre a ren­con­tré à Crolles les diri­geants, les syn­di­cats et les sala­riés de Teisseire. Ici, 205 emplois sont en jeu, et les sala­riés, en grève depuis l’annonce de la fer­me­ture pré­vue pour avril 2026, atten­daient des réponses concrètes.

Sébastien Martin a insisté sur la néces­sité de « se battre » pour trou­ver une solu­tion indus­trielle viable, refu­sant de se rési­gner à une simple négo­cia­tion de plan social. « Je ne suis pas venu pour consta­ter la fer­me­ture d’une usine, mais pour rap­pe­ler qu’il y a des règles et que l’État est garant de la trans­pa­rence et de la loyauté », a‑t-il déclaré.

Sébastien Martin, ministre de l'Industrie, s'est rendu sur le piquet de grève des salariés de Teisseire pour leur faire part de son soutien. ©Oriane Raffin

Sébastien Martin, ministre de l’Industrie, s’est rendu sur le piquet de grève des sala­riés de Teisseire pour leur faire part de son sou­tien. © Oriane Raffin

Le ministre a annoncé une réunion à Bercy avant Noël, réunis­sant la direc­tion de Teisseire, les par­le­men­taires, l’intercommunalité et la com­mune, afin d’explorer toutes les pistes pour main­te­nir une acti­vité sur le site. « La R&D reste ici, c’est un atout. Maintenant, il faut recol­ler avec un outil indus­triel », a‑t-il sou­li­gné, rap­pe­lant que l’État serait « aux côtés des sala­riés et des élus » pour ima­gi­ner un ave­nir indus­triel sur ce site emblématique.

Dans un com­mu­ni­qué publié à la suite de cette visite, les par­le­men­taires Jérémie Iordanoff et Guillaume Gontard ont salué la venue du ministre, sou­li­gnant les « liens étroits » entre Teisseire et le ter­ri­toire isé­rois : « Depuis plus de 300 ans, la marque Teisseire a fondé la répu­ta­tion de ses pro­duits sur la qua­lité excep­tion­nelle de l’eau des Alpes, uti­li­sée pour leur pro­duc­tion. Ce gage de qua­lité est rap­pelé sur chaque bou­teille, fabri­quée à Crolles depuis 1971. »

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