« Tu seras un homme mon fils. » Il a beaucoup été question, vendredi, lors la première journée d’audience devant la cour criminelle départementale de la Loire, de la violence subie par Alaeddine Ben Ziadi durant les seize premières années de sa vie au nord-est de l’Algérie où il est né – dernier d’une fratrie de sept – et a grandi avant d’arriver en France en 2018. À Vienne, d’abord puis à Saint-Étienne. Les coups assénés par son père quand il « faisait des bêtises » ou qu’il « rentrait trop tard » ont été plusieurs fois évoqués durant l‘étude de personnalité de l’accusé en début de procès. Une éducation « à l’ancienne » dont le jeune homme de 23 ans, au visage encore juvénile, à peine endurci par une fine moustache, ne semble pas tenir rigueur : « Il voulait juste que je sois un homme quelqu’un de dur. »

Rattrapé par son passé ?

Est-ce que « le passé l’a rattrapé de façon aiguë » – selon les mots de l’expert psychiatre qui a rencontré l’accusé – il y a deux ans et demi ? Le passé…