Vue de l’intérieur de la chapelle du Rosaire, réalisée par Henri Matisse, à Vence (Alpes-Maritimes). Vue de l’intérieur de la chapelle du Rosaire, réalisée par Henri Matisse, à Vence (Alpes-Maritimes). FRANÇOIS FERNANDEZ

Elle fait pourtant partie de ce qui fut sa réalisation la plus ambitieuse, la chapelle du Rosaire, réalisée pour les sœurs du couvent des dominicaines de Vence (Alpes-Maritimes), mais c’est sans doute l’œuvre d’Henri Matisse la moins aimée – seul Pablo Picasso l’avait appréciée – et aussi la moins étudiée, jusqu’à maintenant. Même les « matissolâtres » sont gênés, Pierre Schneider en tête : dans la somme qu’il publia sur l’artiste, Matisse (Flammarion, 1984), il ne lui consacre que quelques paragraphes, qui disent tout son désarroi.

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Le Chemin de croix, une des mosaïques les plus singulières du travail de l’artiste, est enfin l’objet d’une étude approfondie, entreprise par l’historien d’art Yve-Alain Bois, commissaire d’une exposition consacrée spécifiquement à l’œuvre par Aymeric Jeudy au Musée Matisse de Nice (avant le Baltimore Museum of Art en 2026), où sont montrées 80 des très nombreuses esquisses préparatoires. On préférera, et pas seulement pour des raisons pratiques, visiter la première, qui permet, pour peu qu’on se déplace aussi à Vence, de se confronter à l’œuvre achevée.

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