Sur la 63e marche de la gare Saint Charles, une dizaine de personnes s’est réunie ce mercredi 26 novembre 2025 au matin. Membres du collectif Marseille HospitalitéS et de la coopérative de l’Hôtel du Nord, Prosper Wanner, gérant et enseignant-chercheur à l’université Aix-Marseille, Samanta Berardo et Bruno Gelsomino défendent plusieurs mesures pour faire de la ville la « capitale de l’hospitalité » via le sujet du logement, notamment pour les jeunes « personnes de passage ».
Le terme englobe les étudiants, apprentis, ajistes (mouvement des Auberges de la jeunesse), saisonniers et festivaliers, de plus en plus systématiquement exclus de l’offre d’hébergement par les prix prohibitifs pratiqués alors mêmes que leurs ressources n’augmentent pas au même rythme.
« Mobiliser 20% de la taxe de séjour », un levier financier déjà existant
En 2019, la taxe de séjour de la Ville de Marseille s’élevait à un peu plus de 6 millions d’euros. En 2024, elle a atteint 13,5 millions d’euros, soit le double, selon les chiffres de l’Office de Tourisme. De quoi financer, selon Prosper Wanner, « tout de suite a minima 150 places en auberge de jeunesse » avec la Fédération unie des auberges de jeunesse (FUAJ) – acteur historique du tourisme social qui poursuit sa mission d’ouverture au monde et d’hébergement solidaire -, par la mise à disposition de foncier municipal.
Ou encore de « renforcer l’offre d’intermédiation locative » en partenariat avec l’association Mouvement Habitat Jeunes (UNHAJ), qui vise à garantir la mobilité des citoyens de 16 à 30 ans, en leur proposant des logements de particuliers, gérés par un tiers de confiance.
Aux côtés ces propositions, une soixantaine d’autres ont été transmises à l’ensemble des partis et personnalités politiques de la Ville candidates aux élections municipales, dans le but d’inscrire la notion d’hospitalité à l’agenda.