Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) tente, avec plus ou moins de succès, de mettre de l’ordre dans ses rangs. Sa situation est en effet contradictoire: premier parti d’opposition, l’AfD est galvanisée par des résultats en hausse dans les urnes et par des sondages la donnant en tête des intentions de vote au niveau national. Dans le même temps, ses instances nationales, régionales et sa section jeunesse sont surveillées par les services de renseignement pour leurs orientations extrémistes de droite. Le risque plane même que l’ensemble du parti soit officiellement qualifié «d’organisation avérée d’extrême droite», ce qui pourrait entraîner l’ouverture d’une procédure d’interdiction.

Pour tenter de réduire les risques, l’AfD essaye notamment de reprendre le contrôle sur sa section jeunesse, très radicale, mais jusqu’à présent juridiquement indépendante. Les choses changeront ce week-end avec la création officielle d’une nouvelle structure, liée à l’AfD, lors d’un congrès à Giessen. Plusieurs dizaines de milliers de contre-manifestants sont attendus dans cette petite ville de Hesse.