Deux hémisphères à l’unisson : votre cerveau adore ce jeu hyper
ludique
Vous cherchez une façon simple de remettre votre esprit sur les
rails, en quelques minutes, sans écran et avec un vrai plaisir de
jeu ? Une activité, pourtant familière, crée un état de focus
étonnant : on se sent plus alerte, les idées s’alignent, la
concentration revient net.
Longtemps cantonné aux jours de pluie, ce loisir connaît un joli
renouveau porté par les réseaux. Derrière son apparente simplicité,
il oblige le cerveau à jongler entre perception, repérage de
motifs, mémoire et logique. Deux hémisphères qui s’activent
ensemble. Vous l’avez peut‑être déjà sur votre table basse.
Intégration bilatérale : quand le cerveau met ses deux
hémisphères au travail
Ce qui se joue, côté neurosciences, a un nom :
l’intégration bilatérale. Autrement dit, la
coopération des deux hémisphères pour renforcer les connexions
neuronales. « L »activation simultanée de ces multiples zones est
appelée intégration bilatérale. C’est lorsque les deux hémisphères
du cerveau travaillent ensemble pour renforcer les connexions
neuronales », explique Emily Davenport, art-thérapeute et
psychothérapeute, au site de Martha Stewart.
Ce mécanisme nourrit ce que les chercheurs appellent la
réserve cognitive, parfois dite “résilience
cognitive”. « Cette stimulation contribue à développer ce que les
chercheurs appellent la « réserve cognitive » parfois également
appelée « résilience cognitive » », souligne le Dr Joel Salinas,
spécialiste de la maladie d’Alzheimer à l’Université de New-York.
Selon ce clinicien, cela aide le cerveau à mieux compenser les
changements liés à l’âge ou aux maladies, plus longtemps. Des
travaux cités par le spécialiste indiquent aussi que des personnes
de plus de 50 ans pratiquant cette activité depuis des années
réussissent mieux aux tests cognitifs globaux.
Puzzles et cerveau : pourquoi on devient plus vif, plus
concentré
Le secret, c’est l’empilement d’actions cognitives. En
assemblant ces pièces colorées qui s’emboîtent, on mobilise à la
fois la perception visuelle, la mémoire de travail, la motricité
fine et la résolution de problèmes. Cette gymnastique synchronisée
soutient la santé du cerveau dans sa globalité, ce
qui explique ce sentiment d’esprit plus vif et mieux focalisé quand
on s’y remet volontiers.
Effet collatéral bienvenu : cette activité fait baisser le
volume des pensées parasites. « les puzzles aident à se concentrer
sur le moment présent, loin des sources de stress, ce qui peut
réduire l’anxiété et favoriser la relaxation », ajoute le Dr
Salinas. Ce recentrage agit comme une forme de méditation
de pleine conscience et, une fois l’image terminée, le
sentiment d’accomplissement soutient l’humeur. Or humeur et
cognition vont souvent de pair. » C’est un excellent moyen de
commencer la journée ou de se détendre avant de se coucher »,
conclue Emily Davenport.
Combien de temps et quelle difficulté
pour profiter des bienfaits des puzzles ?
Inutile d’y passer des heures : commencez par 10 à 15 minutes,
le matin pour “réveiller” l’attention, le soir pour décrocher des
écrans. Installez un coin dédié, laissez la boîte ouverte, et
transformez ce jeu en petit rituel. En solo pour souffler, en
famille pour le lien social, l’effet “focus” s’installe vite. Les
signaux à viser sont simples : un état calme, une
concentration soutenue, une progression
régulière.
Pour entretenir la plasticité cérébrale, le
défi doit évoluer. « Les expériences nouvelles poussent le cerveau à
s’adapter et peuvent favoriser la croissance de nouvelles
connexions synaptiques entre les cellules cérébrales. En d’autres
termes, répéter le même puzzle simple offre moins de bénéfices que
de se challenger avec quelque chose d’inconnu, ce qui offre le
meilleur entraînement pour votre cerveau », indique le Dr Joel
Salinas. En clair : augmentez peu à peu le nombre de pièces, variez
les motifs, testez des formats inédits. C’est là que les
bienfaits des puzzles sur le cerveau s’installent
vraiment.