À l’instar d’autres grandes villes en France, de nombreux salariés de la Fnac ont répondu à l’appel des organisations syndicales Sud-CGT de débrayer ce vendredi 28 novembre : « La moitié des effectifs, soit une trentaine de personnes », a compté Jean-Pierre Gouvernel, délégué syndical CGT de la Fnac Strasbourg. Les salariés ont fait la grève ce vendredi 28 novembre, jour du “ Black Friday ”, traditionnellement l’un des temps forts commerciaux de l’année.
La mobilisation strasbourgeoise a été contrainte cependant en raison du périmètre de sécurité mis en place par la préfecture durant le marché de Noël , interdisant les manifestations pouvant susciter des troubles à l’ordre public. « Nous n’avons pas pu distribuer nos tracts aux adhérents et aux clients pour leur expliquer notre démarche, en particulier la dégradation de nos conditions de travail, liée à des effectifs constamment revus à la baisse qui ne permettent plus d’exercer sereinement leurs métiers », résume le délégué syndical.
Pression et souffrance au travail
En cause notamment, selon le tract distribué dans les autres villes, l’introduction d’une « polyvalence » qui engendre une « perte de compétence ». Elle transforme les salariés de la Fnac en « vendeurs de services sous la pression constante de la direction qui n’a que faire des alertes concernant la souffrance au travail ».
Résultat : le conseil au client ne se fait plus « dans de bonnes conditions » et le temps d’attente rallonge, en raison du « manque d’effectifs » et des « choix de la direction », déplore les salariés. Défendant leurs « conditions de travail », leurs « métiers » et leurs « emplois », ils demandent à la direction de revenir à la table des négociations pour répondre à leurs demandes « d’effectifs suffisants », d’« augmentation de salaire » et d’« arrêt immédiat des pressions sur la vente de services ».