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Rédaction Lyon

Publié le

30 nov. 2025 à 7h06

Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné ce lundi 24 novembre 2025 un couple du 8e arrondissement de Lyon (Rhône) qui avait joué le rôle de « nourrice » pour des trafiquants de stupéfiants afin de « se faire un billet » avant l’arrivée de son premier enfant.

Une dispute du couple alerte la police qui découvre tout

Le 22 novembre 2025, les forces de l’ordre avaient été appelées par un voisin des prévenus qui s’inquiétait d’entendre une « dispute importante » et des « cris de femme ». Mais, une fois à l’intérieur, les policiers s’étaient surtout intéressés aux nombreuses « drogues » rassemblées sur la table basse du petit studio du couple.

Une centaine de cachets d’ecstasy, plus d’un kilo de cannabis, des « cristaux de cannabis » , des « plaquettes de résine de cannabis », des « briquets », des « feuilles à rouler » et d’autres « objets connus pour être offerts aux consommateurs » avaient été saisis.

Plus de 4.000 € avaient également été découverts « en haut d’une armoire ». Au total, « la valeur marchande est de 26.659 € à la revente ». Le couple avait donc été renvoyé ce lundi 24 novembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Lyon pour « détention non autorisée de stupéfiants ».

« Se faire un petit billet avant la naissance de l’enfant »

À la barre, l’homme de 38 ans explique qu’il avait voulu « se faire un petit billet avant la naissance de l’enfant » car sa femme, assise à côté de lui dans le box, est enceinte de quatre mois et demi. « J’ai toujours été loin des trafics de stupéfiants, je me suis dit que jamais je ne ferai ça », assure-t-il.

Mais il avait finalement « trouvé un job via Snapchat » et « succombé à la tentation ». Il avait donc été chargé de faire la « nourrice » et de conserver ces stupéfiants à son domicile « depuis quinze jours ».

« C’est la ManPower-isation du trafic de stupéfiants », résume son avocat : il est désormais possible de « chercher du travail sur les réseaux sociaux, au même titre qu’on pouvait aller en agence d’intérim il y a quelques années ». « C’est totalement minable de ma part, ce sera la dernière fois », a promis son client.

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De son côté, la future maman jure ne pas avoir « tilté » sur la présence de stupéfiants chez elle : il y avait effectivement une « odeur » mais son conjoint était un « consommateur » régulier ; elle ne s’en est donc pas étonnée. La « dispute » qui avait alerté le voisin a d’ailleurs éclaté quand cette animatrice périscolaire à Vénissieux s’est aperçu de ce stockage illicite.

Le couple condamné par la justice

« Les produits sont dissimulés dans tout l’appartement depuis quinze jours », a toutefois fait observer la procureure de la République, pour qui la jeune femme enceinte « ne peut pas en ignorer la présence ». Reste que jusqu’à présent, elle avait un « casier judiciaire vierge ».

De son côté, le conjoint n’est pas inconnu des services de police : il avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des « vols », des « violences » et des « outrages ». « La fumette, ça rapporte que de la merde », a-t-il admis.

Il a finalement écopé de huit de mois de prison, qu’il effectuera sous bracelet électronique. Sa conjointe a été condamnée à six mois de sursis. « Vous ne pouviez pas ne pas savoir », lui a expliqué le tribunal correctionnel de Lyon.

MJ et GF (PressPepper)

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