Par
Raphaël Mahlmann
Publié le
30 nov. 2025 à 6h40
C’est dans l’immensité des plaines du Wyoming, dans l’ouest des États-Unis, qu’Eugénie Curchod a posé ses valises le temps d’une semaine pour vivre son rêve de cavalière. En participant à l’émission « À vous de rêver », diffusée le mercredi 10 décembre 2025 sur France 3, elle a pu galoper sans s’arrêter dans un paysage de far-west, avec les montagnes qui s’étendent à perte de vue. Cette professeure de mathématiques de 30 ans, originaire de Bray-Dunes (Nord), a vécu l’expérience cow-girl à fond, mais elle le répète : « Ce n’est pas comme au cinéma ! ».
Une semaine aux États-Unis pour vivre comme une cow-girl
En août 2024, Eugénie décolle depuis l’aéroport de Charles de Gaulle, à Paris, pour se rendre aux États-Unis. Elle s’apprête à vivre le quotidien d’une cow-girl vivant au fin fond de l’ouest américain pour l’émission « À vous de rêver ». C’est donc accompagnée d’une équipe de tournage de France Télévisions qu’elle se dirige vers le Wyoming.
Avec à peine trois habitants au kilomètre carré, ce vaste état est réputé pour être le paradis des chevaux. Cette passionnée d’équitation ne pouvait donc pas rêver mieux. « J’ai voulu faire du poney à trois ans, je n’ai plus jamais arrêté après », se souvient-elle. Aujourd’hui, elle jongle entre l’enseignement et les compétitions de dressage. « J’ai deux chevaux, Dune qui a 34 ans, elle est en retraite maintenant, et Whisky qui a 16 ans. »
« Aux repas, ils nous servaient des grosses pièces de viande plus grosse que l’assiette. »
Après plusieurs heures de route, la cavalière débarque finalement à Buffalo, une petite ville fondée lors de la conquête de l’Ouest et encore imprégnée par les histoires de cow-boys. En arrivant sur place, Eugénie découvre des plaines qui n’en finissent plus, entourées des Rocheuses, la chaîne de montagnes la plus longue d’Amérique du Nord. Un choc pour celle qui est plutôt habituée aux petites dunes du littoral du Nord. « Je suis citadine à la base. Là, on a vraiment l’impression d’être isolé, d’être au milieu de nulle part », décrit-elle.
Une fois arrivée au TA Ranch, établi depuis quatre générations, Eugénie est accueillie par Tori et sa famille. Ses journées sont rythmées par les travaux au ranch et les repas en famille. « C’était une immersion dans leur vie de tous les jours. On se donne des idées de la vie de far-west, mais ce n’est pas comme au cinéma. Ce n’est pas que des grandes galopades dans les plaines », explique-t-elle. Une part importante de leur travail consiste par exemple à vérifier le bon état des clôtures, qui s’étendent sur une zone de 32 km².
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Apprendre à monter à l’américaine
Le TA Ranch exploite la race bovine Black Angus, qui sert aussi à leur consommation personnelle. « Aux repas, ils nous servaient des pièces de viande plus grosses que l’assiette ! » Jusqu’ici, tout va bien, mais Eugénie, en bonne Bray-Dunoise, est plutôt habituée au poisson. « On en mangeait tout le temps. C’était très bon, mais très lourd. Après le voyage, j’étais malade à crever », raconte-t-elle, amusée maintenant par cette petite mésaventure.
« C’est un vrai sentiment de liberté, on a la chance de pouvoir galoper sans devoir s’arrêter, le paysage est magnifique ! »
Le temps fort de ce séjour : ramener le troupeau à cheval ! Ses années passées en selle ont permis à Eugénie de l’appréhender avec plus de sérénité, même s’il a fallu d’abord apprendre à monter à l’américaine. « Le matériel et le positionnement ne sont pas du tout les mêmes. La taille des équipements est bien plus grande là-bas », explique-t-elle.
Dans le reportage de France 3, que nous avons pu visionner à l’avance, on peut voir Eugénie prendre les rennes de Doxi, une jument de 11 ans. Une fois son chapeau Stetson prêté par le ranch et bien vissé sur la tête (il vaut mieux car celui-ci coûte quand même 500 dollars), Eugénie s’élance avec Tori et son équipe au cœur des plaines du Wyoming. « C’est un vrai sentiment de liberté, on a la chance de pouvoir galoper sans devoir s’arrêter, le paysage est magnifique. On a l’impression que l’on pourrait faire ça pour l’éternité. »
Elle double sa propre voix
De son passage au TA Ranch, Eugénie retient aussi l’accueil que lui a réservé la famille de Tori. « Ils étaient fiers de montrer leur culture et leur histoire. Ils ont des locations, mais ce sont souvent des gens de passage en road trip. »
Après une telle aventure, le retour à la réalité n’a pas été si simple. « Quatre jours après avoir atterri en France, je repartais en concours. Il a fallu se remettre dans le bain rapidement, surtout avec le décalage horaire. C’était hyper intense, en une semaine. On a vécu beaucoup d’émotions, beaucoup de découvertes. »
Pendant le tournage, Eugénie devait souvent parler en anglais, mais c’est bien sa voix que l’on entend sur l’ensemble reportage. Elle a donc dû retourner à Paris pour se doubler elle-même au studio de France Télévisions. « Ça fait bizarre de se voir en grand écran. Ça fait des bons souvenirs et c’est super bien filmé. C’est des images que je vais pouvoir garder toute ma vie. » Et même si elle ne s’imagine pas vivre là-bas, elle compte bien retourner aux États-Unis et pourquoi pas passer une nouvelle nuit au ranch.
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