Malgré une large victoire 54-28 face à Montauban, l’entraîneur toulonnais Pierre Mignoni n’était pas satisfait après la rencontre, frustré par une deuxième période mal maîtrisée, et un relâchement coupable de ses joueurs.
« L’objectif comptable est atteint. D’autres choses me dérangent plus. Prendre 28 points ça me dérange, même si Montauban était mieux que la semaine dernière. » En conférence de presse après la rencontre, Pierre Mignoni était loin d’être satisfait du contenu proposé par ses joueurs. Et à la lecture du match, on comprend la frustration du manager toulonnais.
Une entame maîtrisée
Ses hommes avaient pourtant parfaitement débuté la rencontre et caracolaient en tête à la mi temps (33-7), grâce notamment à de beaux essais de Baptiste Serin, Setareki Tuicuvu et Gaël Dréan. On pouvait alors redouter une claque monumentale pour les Montalbanais. Mais il n’en a rien été, les joueurs de Sébastien Tillous Bordes rivalisant parfaitement en seconde période: « Je suis content de l’état d’esprit des joueurs, ils ont mis de la volonté. J’ai vu une équipe qui n’a rien lâché et qui a joué au rugby. » Les Montalbanais ont joué, et rivalisé avec les demi-finalistes du Top 14, leur infligeant un 21-7 à partir de la 55e minute.
Mais ce retour conquérant des Montalbanais a aussi été permis par des Toulonnais beaucoup moins hermétiques en défense, et souvent maladroits: « On avait la maîtrise mais pas totale », explique Pierre Mignoni, « c’est lié à des défaillances parfois individuelles, dès que tu es trop soft tu es puni. On va travailler dans la semaine mais là c’est dans la tête. Ils vont vite comprendre que ce n’est pas acceptable. »
Du travail avant la Champions Cup
Le banc varois, composé de 7 avants et 1 seule trois quarts n’a pas non plus eu l’effet escompté, les Montalbanais semblant prendre du poil de la bête au fur et à mesure de la rencontre.
Malgré tout, pas d’inquiétude pour les Toulonnais, à qui il manquait encore de nombreux éléments. Cette victoire leur permet de conforter leur place dans le Top 6, sans pour autant masquer le travail qu’ils doivent effectuer: « On ne peut pas se satisfaire de ça, c’est normal », confie Pierre Mignoni. « Être une grande équipe c’est être discipliné dans son jeu, dans les fautes et en défense. Ce ne sont pas des choses très graves mais on doit vite rectifier. Il y a encore du travail, la semaine prochaine ça va aller très vite. » Le week end prochain, place à la Champions Cup et un tout autre niveau d’adversité. Les Rouge et Noir iront en Ecosse pour défier Edimbourg et lancer leur saison européenne.