Par

Laurent Fortin

Publié le

30 nov. 2025 à 12h49

Les faits avaient débuté en 2022. Marié, ce père de trois enfants entretenait une relation adultérine avec une aide-soignante de vingt ans sa cadette. Les tensions étaient apparues en septembre entre les amants, tous deux d’origine turque, lorsque la jeune femme aurait déposé un « test de grossesse » dans la boîte aux lettres de son amant… Elle avait aussi « crevé les pneus » de ce maçon à deux reprises, en décembre 2022 et janvier 2023.

Les deux amants continuaient pourtant de se voir chez la jeune femme, à Vertou, malgré le côté « manipulateur » de cet homme de 48 ans qui la « rabaissait souvent ». À l’été 2023, avaient alors débuté des « appels téléphoniques malveillants » de la part de l’aide-soignante, allant jusqu’au « chantage au suicide », relève le président du tribunal. C’est alors pendant cette période, courant août 2023, que le prévenu aurait été « violent verbalement et physiquement » avec sa jeune maîtresse, selon elle.

L’intéressée estimait avoir fait l’objet d’un « viol » qui lui a laissé un « hématome sur la cuisse gauche ». La jeune femme – dont le casier judiciaire fait état d’une seule condamnation pour « dénonciation mensongère » en 2023 – aurait bénéficié d’un « suivi psychologique en raison des faits » cette même année.

La jeune femme avait par la suite retrouvé la trace de son amant après qu’il a déménagé du quartier Saint-Joseph-de-Porterie, à Nantes, à La Chapelle-sur-Erdre fin 2023 : elle l’avait appelé pour lui dire qu’elle « connaît sa nouvelle adresse ».

Du chantage à la sextape

En réaction, l’homme l’aurait alors menacée de mort, promettant de lui « couper les bras et les jambes » selon elle.

Tu es morte salope, tu vas voir ce que je vais faire de tes vidéos

Le prévenu dans un message le 11 novembre 2023.

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Des « vidéos » tournées par son amant « pendant nos rapports sexuels » a précisé l’aide-soignante.

Le 8 janvier 2024, la situation avait encore dégénéré lorsque la jeune femme s’était présentée chez son amant à La Chapelle-sur-Erdre pour « récupérer des affaires et de l’argent ». Sur place, elle aurait « klaxonné » pour signaler sa présence et le père de sa famille aurait « ouvert la porte avec sa femme » et « une batte de baseball à la main » avant de « frapper le véhicule » de l’aide-soignante…

Un « enfoncement au niveau de la carrosserie de la portière conducteur » sera constaté plus tard par les gendarmes, contactés par la femme du prévenu, ainsi que des « dégradations » au niveau d’un « feu de signalisation arrière » et « au-dessus du coffre ».

L’homme était alors monté à bord de sa propre voiture pour rouler en direction de l’aide-soignante, avant de redescendre à pied lorsque l’amante l’aurait « percuté ». Un incident que la jeune femme turque nie, précisant à la barre qu’elle aurait « mis un coup d’accélération sans le toucher ». Depuis ces faits, le maçon serait en arrêt et aurait « fermé » sa société en raison d’une blessure à l’épaule. L’homme de 48 ans présente un casier judiciaire avec une condamnation en 2021 pour « rébellion ».

Le tribunal correctionnel de Nantes a finalement condamné les deux amants à trois mois de prison avec sursis chacun et à une interdiction de contacts entre eux. La jeune femme a été relaxée pour les « menaces », mais reconnue coupable pour ses « appels malveillants réitérés ». Son ancien amant a, lui aussi, été relaxé pour les « violences habituelles » mais condamné pour les « menaces de mort ».

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