Placée en redressement judiciaire cet été, SeaBubbles n’a pas trouvé de repreneur. La société a donc été liquidée il y a quelques jours.
Dix ans après le rêve fou d’Alain Thébault, l’aventure s’arrête. Et elle aura été jalonnée de couacs, notamment à Lyon.
Avec SeaBubbles, l’ancien navigateur et recordman de vitesse à la voile avait imaginé un bateau capable de voler au-dessus de l’eau. Grâce à des ailerons appelés foils, il permettait de lutter contre le mal de mer et le bruit, et les bateaux 100% électriques atteignaient une vitesse de 50km/h.
L’entreprise espérait convaincre des collectivités de les acquérir pour en faire des bateaux-taxis. D’où les essais menés sous Gérard Collomb dans la darse de la Confluence, ou encore sur le lac d’Annecy et le lac Léman à Genève. Mais la législation stricte en France ainsi que le coût des Bubbles ont réduit à néant le business.
Après le départ d’Alain Thébault après le Covid, le fonds d’investissement lyonnais Mediapps Innovation de Béchara Wakim avait pris la relève contre 1,1 million d’euros investi, sans plus de succès.
Pire, avant la liquidation prononcée en novembre, Thébault et Wakim s’étaient retrouvés au tribunal en mars dernier pour diffamation. Depuis la Suisse où il vit, l’ex-patron avait ciblé la General Manager de SeaBubbles Virginie Seurat, la traitant de « cuisinière en chef ». Quant à Béchara Wakim, il aurait subi des messages relevant « presque du racisme » selon son avocate.
Alain Thébault avait alors été condamné à payer une amende de 2000 euros.