Métier disparu des stations essence dans les années 80, les pompistes font progressivement leur retour dans plusieurs points de distribution de TotalEnergies. Dans la station de la rue de la Montat, ce service présente de nombreux avantages en matière de sécurité, de relation client, d’organisation et de logistique. Wessam, 58 ans, qui tient la station avec sa femme, Clarisse, depuis 2005, s’en félicite : « Le pompiste m’aide à fluidifier le trafic, à indiquer aux gens où se placer, à faire respecter les règles de sécurité, et à donner un coup de main pour la manutention. C’est une aubaine. »

« Les automobilistes apprécient de parler à quelqu’un »

Le pompiste, c’est Stéphane, un ancien comptable reconverti. « Au début, les gens sont étonnés de voir quelqu’un les aborder pour les servir, mais ensuite il y a de la nostalgie et cela les fait sourire. Les automobilistes apprécient de parler à quelqu’un dans la station. Et franchement, j’aime bien ce que je fais », explique-t-il. Stéphane incarne un métier avant tout dédié au contact et au service : « Je suis multiservice : j’aide mes patrons, mais aussi les clients. Je les conseille, ou autre. Je commence à bien connaître les gens du quartier, ils m’aiment bien », confie-t-il.

Un service de proximité

Dotée de cinq bornes de recharge électrique depuis 2023, la station envisage désormais de créer des postes de « bornistes » , version 2.0 du métier de pompiste. Le groupe TotalEnergies a créé environ 300 postes de pompistes , répartis sur différents points de distribution à l’échelle nationale.

Pour Thierry Dutilloy , directeur régional de TotalEnergies, la rénovation du magasin et l’embauche d’un pompiste répondent à un enjeu clair : recréer du lien avec les riverains. Les locaux sont passés de 25 à 65 m² et intègrent un espace d’accueil équipé d’assises, de prises électriques pour recharger son téléphone et d’une machine à café. L’achalandage a également été revu, avec un élargissement de l’offre : davantage d’équipements automobiles, mais aussi de nouveaux rayons de produits du quotidien.

« La boutique est plus confortable pour accueillir les clients pendant qu’ils rechargent leur voiture. L’épicerie dépanne bien les habitants des alentours », précise le directeur régional. « On veut vraiment créer un lien et offrir un service de proximité », conclut Thierry Dutilloy.