Clément Baudouin, Media365, publié le dimanche 30 novembre 2025 à 14h17

Ancienne gloire du cyclisme, Roger De Vlaeminck a accordé une interview au début du mois de novembre au média belge Het Laatste Nieuws et en a profité pour donner son avis sur la génération actuelle de coureurs. Il a notamment évoqué le cas de Tadej Pogacar, qui ne s’est pas privé pour lui répondre.

Légende du cyclisme des années 70 et grand rival d’Eddy Merckx, c’est au média belge Het Laatste Nieuws que Roger De Vlaeminck s’est confié, donnant sa visionns sur le niveau du peloton actuel, et se permettant au passage de distiller quelques balles perdues pour certains coureurs.

Ainsi, pour l’ancien cycliste aujourd’hui âgé de 78 ans, Mathieu van der Poel « est un excellent coureur » mais lui trouve néanmoins des limites, estimant que le Néerlandais de 30 ans « n’est pas bon en contre-la-montre, il n’est pas bon en montagne, il n’est pas bon au sprint ». Autre coureur du peloton à subir le jugement de Roger De Vlaeminck, Remco Evenepoel est aux yeux de celui qui a remporté à quatre reprises Paris-Roubaix « parfois un peu arrogant », évoquant notamment sa célébration de lever son vélo à la suite de sa victoire aux Jeux olympiques de Paris.

« Pogacar n’arrive même pas à la cheville de Merckx! »

Enfin, le dernier à être pris pour cible par Roger De Vlaeminck n’est autre que Tadej Pogacar, quadruple vainqueur du Tour de France, dont certains observateurs se risquent à comparer la carrière du Slovène à celle de la légende belge Eddy Merckx. Ce qui a forcément fait réagir celui qui a également remporté à trois reprises Milan-San Remo, qui déclarait que « Pogacar n’arrive même pas à la cheville de Merckx ! »

Des mots forts de la part d’un homme qui a côtoyé durant de nombreuses années « le Cannibale » au sein du peloton et qui ajoutait même à Het Laatste Nieuws à propos du Slovène : « Si j’avais 22 ans aujourd’hui et que je roulais dans le peloton avec Pogacar, il ne me lâcherait pas ». Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir le coureur de 27 ans qui s’est exprimé sur le sujet auprès du média italien Rai Sport : « Je m’évalue moi-même. Si quelqu’un me surestime, cela ne me dérange pas. Si quelqu’un me sous-estime, cela ne me dérange pas non plus. Cela ne change rien à ma vie ». Une réponse qui a le mérite d’être claire.