Une commission du Comité international olympique (CIO) chargée de suivre les Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises entame dès lundi une première mission sur le terrain dans plusieurs stations pressenties pour accueillir des compétitions, alors que la carte définitive des sites n’a pas encore été arrêtée.
Attribués à la France en juillet 2024, ces Jeux doivent s’articuler autour de quatre grands pôles : Nice pour les épreuves sur glace, tandis que les disciplines disputées sur neige se tiendront en Savoie, en Haute-Savoie et dans le Briançonnais.
De lundi à mercredi, la commission de coordination des Jeux d’hiver des Alpes françaises 2030, dont la composition a été rendue publique en septembre, va dresser un premier état des lieux en Savoie et en Haute-Savoie. Elle doit visiter des sites pour la plupart déjà intégrés au « schéma préférentiel » des JO, encore provisoire, élaboré par le Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques français (Cojop).
La délégation du CIO se rendra aussi à Val d’Isère, qui ne figure pas encore dans ce schéma. Cette station étroitement associée à Jean-Claude Killy, champion olympique à Grenoble en 1968 et coprésident des JO de 1992 à Albertville, apparaissait dans le dossier de candidature avant d’en être retirée, puis d’être finalement remise dans la course.
JO 2030 dans les Alpes françaises : Val d’Isère en jeu et une bataille ouverte pour l’anneau de vitesse
« Le Cojop et toutes les parties prenantes souhaitent intégrer cette station emblématique pour sublimer les épreuves de ski alpin. Les discussions sont en cours avec la collectivité pour rendre cette intégration possible tout en maintenant l’équilibre budgétaire du projet, par des engagements clairs », avait expliqué en juillet le comité d’organisation.
Deux questions demeurent néanmoins en suspens pour achever la carte des sites : la répartition des Jeux paralympiques, organisés dans le prolongement des JO, et le choix de l’anneau de vitesse destiné aux épreuves de patinage.
La France ne disposant pas d’une telle infrastructure et ayant écarté l’idée d’en construire une, il a été décidé de transférer à l’étranger les compétitions de patinage de vitesse. Le Cojop doit désormais choisir entre l’Oval de Turin, en Italie, et le Thialf d’Heerenveen, aux Pays-Bas.
« L’Italie, ça me paraît à côté de chez moi. Les Alpes françaises, les Alpes Italiennes, ce sont les Alpes », soulignait en octobre Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, l’une des deux régions-hôtes, avant d’ajouter : « maintenant, si c’est pour perdre de l’argent en Italie, autant qu’on aille en gagner en Hollande », où le patinage est le sport-roi.
Un conseil d’administration du Cojop prévu le 15 décembre doit examiner ces deux dossiers, mais il ne devrait pas encore aboutir à une décision.
Pendant les trois jours de visites de chantier et de réunions plénières programmées à Val d’Isère, Courchevel, La Plagne, La Clusaz et au Grand-Bornand, la délégation du CIO sera entourée de l’ensemble des représentants du sport français, de la ministre Marina Ferrari aux présidents des régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que d’élus locaux et de responsables de fédérations.
La commission de coordination est présidée par Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, qui occupait déjà ce rôle pour les Jeux de Paris 2024. Elle réunit des représentants du CIO, des fédérations internationales, des athlètes et des experts, tandis que Christophe Dubi, directeur exécutif des JO au sein du CIO, participera également à cette mission.
- Ce qu’il faut retenir : La commission de coordination du CIO commence une première tournée en Savoie et en Haute-Savoie, avec Val d’Isère de nouveau en lice pour accueillir le ski alpin. La carte des sites n’est pas arrêtée, notamment pour les Jeux paralympiques et l’anneau de vitesse de patinage de vitesse qui doit être installé à l’étranger. Le choix entre Turin et Heerenveen, ainsi que l’intégration de tous les sites, sera tranché plus tard par le Cojop après ces visites et consultations.
Avec AFP
