Voilà un radar qui ne va pas chômer. Installé depuis mi-novembre sur la route Léon Larchamp (9e arrondissement de Marseille) qui mène à la Gineste, ce nouvel appareil flashe au-dessus de 50 km/h. Indispensable et pourtant insuffisant pour les riverains, qui veulent des aménagements de la voirie.
« Enfin ! depuis le temps qu’on l’attendait. » Véronique vient de se garer devant le magasin discount à hauteur du nouveau radar urbain de la route Léon Larchamp à Marseille (9e arrondissement), et elle soupire : « Ici les gens font n’importe quoi au volant alors qu’on est en ville. » À ses côtés, Pierre, motard qui connait bien le secteur, acquiesce : « Les gens roulent beaucoup trop vite ici, j’en ai vu dépasser les 100 km/h. »
« On fait très attention quand on veut traverser »
Cette route, large et plutôt rectiligne, conduit à la Gineste. Et depuis longtemps les riverains comme Pierrick dénonçaient les excès de vitesse : « J*’habite en bordure de route, on fait très très attention avec ma femme quand on veut traverser. À toute heure de la journée* ». Cet ancien marin-pompier de la caserne de Luminy estime qu’il y a, chaque week-end, au moins deux accidents corporels sérieux sur la route de la Gineste.
« Ils font des runs comme au circuit du Castellet »
Pour certains habitants, un « simple » radar n’est pas suffisant pour calmer, sur cette route, l’ardeur des véhicules : « Le week-end les motards se croient au Castellet ici. Ils font des run. Ils font la course et doublent n’importe où. Si on ne fait pas attention on s’en trouve un en face à la sortie d’un virage », témoignent Laurence et Bernard. Pour Christiane, il faut aussi pouvoir régler le problème du bruit : « Les jeunes viennent ici à moto. Ils cabrent et font un vacarme infernal. » Une impression confirmée par Pierrick : « Aux beaux jours on ne peut pas rester sur la terrasse, c’est trop stressant. »
Le comité d’intérêt de quartier (CIQ) de Vaufrèges se félicite pour ce nouveau radar mais estime qu’il faut aller plus loin : « C’est un endroit dangereux avec un passage piéton, des commerces, un arrêt de bus. Il y a les nuisances sonores. On voulait un radar tronçon mais ce n’était pas possible. Il faudrait aménager la route pour casser la vitesse. Avec des feux tricolores ou des chicanes. Nous sommes prêts à en discuter avec la préfecture de police, la Métropole et la Mairie », lance Florence Ludwig, la présidente.
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