Du 18 au 23 novembre, Benjamin Thomas a tourné dans une baignoire, le « Kuipke », la piste des 6 Jours de Gand. Associé à Oscar Nilsson-Julien, le Champion olympique de l’Omnium, vainqueur sortant avec Fabio Van den Bossche, a fêté ses retrouvailles avec le plancher. Il a entretenu l’ambiance de fête en portant, un soir, une perruque qui lui allait comme un gant. Mais le coureur de Cofidis va revenir aux affaires sérieuses avec la préparation de la saison 2026, comme il l’explique à DirectVelo.
DirectVelo : Depuis combien de temps n’étais-tu plus monté sur un vélo de piste ?
Benjamin Thomas : J’avais fait deux jours de stage en mars, entre Cholet et la Roue Tourangelle. Ma dernière course sur piste remontait au Championnat de France à Loudéac, en janvier. J’ai fait deux-trois entrainements avant Gand. C’était bizarre dans les virages à la reprise, tu trouves la piste super grande.
Quand as-tu décidé de participer aux 6 Jours de Gand ?
Chaque année, j’essaie de voir si je peux les faire. C’est mythique. En septembre, je me suis décidé, je voulais faire un peu de piste même si la date tombait mal. Avant les 6 Jours, j’ai pris trois semaines de vacances et j’ai repris une semaine en Martinique. Je n’ai pas encore eu le temps d’avoir froid sur le vélo !
« POUR LES BELGES, C’EST PRESQUE AU NIVEAU DU CHAMPIONNAT DU MONDE »
Avec Oscar, avez-vous vite trouvé vos marques ?
Il nous a fallu attendre le troisième jour pour enfin se dire qu’on avait fait une bonne américaine. Il faut retrouver toute une technique et une coordination dans les relais. Il faut aussi s’habituer au braquet. Dans les 6 Jours, on avait 54×16, alors qu’au niveau international on met 62 ou 63×16. Par exemple, (Moritz) Augenstein, le Champion du Monde de scratch, était à fond à cause du braquet. Il n’y a que les Belges qui préparent ces 6 Jours à fond, pour eux, c’est presque au niveau du Championnat du Monde.
Tu aimes retrouver cette ambiance ?
C’était chouette, ça fait du bien ! On m’avait dit que j’allais souffrir mais quand t’es dans le truc, tu prends du plaisir, même si c’est violent pour une reprise. Quand c’est fini, on n’a pas vu la semaine passer. Tous les soirs, il y a une épreuve où on décompresse. Un soir, un coureur avait déchiré son maillot à la fin du scratch. Le lendemain, j’ai vu que le père de Jules Hesters qui était mécano, avait une perruque, alors je suis monté en piste avec.
Quelle va être la suite pour toi ?
Je vais retourner avec Cofidis pour les stages de décembre et janvier, en Espagne. Je vais sans doute disputer les deux courses autour de Valence, le Grand Prix Castellon et le Grand Prix de Valence les 24 et 25 janvier. Puis je filerai au Championnat d’Europe sur piste à Konya, la suite n’est pas encore définie. L’objectif de l’équipe est de briller dans les courses importantes en France. Le but est de reconstruire le groupe et je fais partie des coureurs attendus dans ces courses.
« AUCUNE COUPE DU MONDE »
Quelle place aura la piste ?
J’espère marquer des points UCI au Championnat d’Europe. Mais je ne ferai aucune Coupe du Monde, elles tombent mal dans le calendrier et elles sont loin. Le Championnat du Monde sera mon deuxième objectif sur la piste.
Comment ça se passe avec Raphaël Jeune, votre nouveau manager ?
J’ai un très bon rapport avec lui, on échange facilement. On se connaît très bien par son lien avec Look et aussi avec l’équipe de France piste. Chez Cofidis, il était déjà très impliqué dans le développement du matériel. Il a un nouveau rôle mais on se connaît déjà beaucoup. Cette année, c’est un peu comme une nouvelle équipe. J’espère que ça va nous donner la stimulation pour remettre l’équipe Cofidis à sa place. On espère retrouver le WorldTour d’ici trois ans et ça passe par une bonne saison 2026.