Les Brestois n’ont pas eu le temps de visiter le marché de Noël de Strasbourg. Mais ce qu’ils ont ramené de ce long déplacement (1 000 km à vol de cigogne) vaut toutes les babioles et tous les verres de vin chaud du monde. Le Stade Brestois est reparti d’Alsace avec trois points et pas mal de certitudes.
Vite menée, et même malmenée en première mi-temps, l’équipe d’Éric Roy s’est ressaisie à la pause pour remporter un succès précieux (1-2). Et faire mentir les statistiques : avant de recevoir Brest, Strasbourg n’avait jamais été battu par une équipe de deuxième partie de tableau, cette saison et n’avait jamais enchaîné deux défaites en Ligue 1. « Il faut aussi se rappeler qu’ils n’avaient encaissé que deux buts à domicile, a ajouté Éric Roy. C’est vrai que ça fait plaisir ! »
« Match de référence »
L’entraîneur brestois voit dans ce succès « un match de référence ». Surtout pour cette excellence séquence en début de seconde mi-temps : « Pendant 20-25 minutes, on a vraiment pris le dessus. On les a privés de ballon, on a pris le jeu à notre compte et on a réussi à les faire reculer. Et on égalise dans ce temps fort ».
En mettant une grande intensité, « on a retrouvé notre ADN », a considéré Brendan Chardonnet, sorti à la mi-temps, touché au visage. « On a eu deux semaines de travail intense pendant la trêve, physiquement et tactiquement, a poursuivi son vice-capitaine Hugo Magnetti, auteur d’un but magistral après le penalty de Romain Del Castillo. On a corrigé nos défauts. Tout n’est pas parfait, mais il y a beaucoup de bonnes choses sur ces deux derniers matchs. »
Félicités par Lorenzi
Joris Chotard considérait lui aussi que les Brestois étaient « beaucoup mieux en place en deuxième mi-temps. On a récupéré pas mal de ballons hauts. Ce sont des choses à garder pour les prochains matchs. » Le directeur sportif Grégory Lorenzi a d’ailleurs pris la parole dans le vestiaire pour féliciter les Brestois pour leur état d’esprit et leur implication, notamment dans les duels.
La bonne forme physique affichée est aussi un autre motif de satisfaction. « Depuis le début de saison, on avait des joueurs qui n’étaient pas prêts physiquement, a rappelé Ludovic Ajorque. Il a fallu remettre tout le monde au même niveau physique. Et quand tout le monde est sur la même longueur d’onde, on fait de belles performances. »
Eric Roy voit son équipe « progresser, ce qui n’est pas illogique, car notre effectif commence à se stabiliser. On sent qu’on a sur le banc des garçons capables d’apporter quelque chose de différent, d’être une deuxième lame ! »
L’entraîneur brestois a considéré que le but strasbourgeois était « une situation qu’on doit éviter », mais s’est réjoui de la solidité affichée en fin de match : « On ne s’est pas affolé, alors qu’on a eu des matchs où on a lâché des points en se crispant dans les dernières minutes ». Eric Roy était un « un entraîneur assez comblé », dimanche soir. Il le sera encore plus si Brest signe un gros résultat contre Monaco, vendredi (19 h).