• Dimanche 30 novembre, le 20H de TF1 a consacré une page spéciale à la Russie, près de 4 ans après le début de la guerre en Ukraine.
  • Anne-Claire Coudray et ses équipes se sont rendues sur place pour comprendre comment le conflit en Ukraine a radicalement changé la population.

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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

C’est un long et déroutant voyage qu’a entrepris Anne-Claire Coudray et ses équipes (nouvelle fenêtre). Depuis que le ciel européen est interdit aux avions russes, il faut passer par Istanbul et contourner l’Ukraine. 9 heures de vol sont aujourd’hui nécessaires pour rejoindre Moscou. Il ne faut pas longtemps pour comprendre que l’on entre dans un monde parallèle. En 2018, l’équipe du 20H week-end s’était déjà rendue sur la Place Rouge. La Russie accueillait alors la Coupe du monde. 

Sept ans plus tard, le 20H de TF1 est de retour avec le besoin de comprendre comment la guerre en Ukraine a changé les Russes et pourquoi une majorité d’habitants se sont rangés derrière Vladimir Poutine, par adhésion ou par fatalisme. Nous découvrons un pays où la culture de la guerre a tout envahi. Les abribus, les piédestaux, les façades… Des images présentes à chacun de nos pas et qui ne laissent aux Russes aucun répit. Près du Kremlin, un nouveau mausolée s’est installé à même le trottoir. Il honore les mercenaires de la milice Wagner (nouvelle fenêtre), morts en Ukraine. Cette femme a perdu son fils et elle nous interpelle. « Je vais vous dire, tout ce qu’on vous raconte chez vous à la télévision sur l’Ukraine, c’est faux. Ce sont des mensonges. La Russie ne fait de mal à personne. Il ne faut pas soutenir Zelensky. Il est toxicomane, il est dérangé. Nous, on a un président instruit et très très intelligent », nous lance-t-elle.

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Mais que savent vraiment les Russes de cette guerre que Poutine et son clan s’obstinent à appeler « l’opération militaire spéciale » (nouvelle fenêtre) ? Des blindés de fabrication américaine, britannique et allemande sont exposés dans les rues de Moscou. Un Occident ostensiblement montré du doigt. Dans les allées, nous rencontrons Olga et Sergueï et nous leur demandons quel intérêt les pays de l’OTAN auraient à attaquer la Russie. Leur réponse va nous sidérer. « La Russie a plus de ressources naturelles. Ils veulent récupérer tout ça et détruire le pays », nous assure Sergueï. « J’ai vu cette carte sur Internet qui montre la Russie divisée en plusieurs morceaux, attribués à tel ou tel pays. Hier, notre président a déclaré que des rapports confirmaient que la Russie serait démembrée, éparpillée », lance Olga. 

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Cette idée d’une Russie agressée est omniprésente sur les médias pro-Kremlin. Tous les médias indépendants ont été fermés. Des propos alarmistes sur la France sont relayés à longueur de journée et portés par d’infatigables propagandistes. « On va avoir une guerre nucléaire, la France sera détruite ! », hurle l’éditorialiste proche de Poutine, Vladimir Soloviev. 

« Fascisme », « nazisme »… Les mêmes mots sont répétés inlassablement. Un soldat blessé pour la deuxième fois, que nous avons rencontré, n’exprime d’ailleurs aucun doute. « Je peux vous dire qu’il y a beaucoup de fascisme là-bas, croyez-moi. C’est évident qu’il y a aussi de simples citoyens qui souffrent. On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs », nous confie-t-il. 

La rédaction de TF1info | Reportage : Anne-Claire COUDRAY