Un mois et demi après sa condamnation pour le meurtre de sa femme Delphine par la cour d’assises du Tarn, Cédric Jubillar a été déchu, ce lundi, de son autorité parentale.

Après cette condamnation à trente ans de réclusion criminelle, le 17 octobre dernier, par le jury populaire à Albi, il restait à débattre les intérêts civils, notamment l’autorité parentale. La cour d’assises avait mis la décision en délibéré à ce jour.

Sans surprise au regard de la jurisprudence, elle a décidé de retirer l’autorité parentale de Louis (11 ans) et Elyah (6 ans), les deux enfants nés de l’union de Cédric et de Delphine. « En cas de condamnation d’un parent comme auteur […] d’un crime commis sur la personne de l’autre parent, la juridiction pénale ordonne le retrait total de l’autorité parentale », rappelle la cour d’assises dans son arrêté civil.

Violences physiques et psychologiques

Les deux enfants du couple avaient été confiés à leur tante maternelle après la disparition de leur mère, dans la nuit du 5 au 16 décembre 2020.

Lors des quatre semaines du procès, de nombreux témoins ont attesté à la barre des violences physiques et psychologiques (gifles, mise au coin à genoux sur des Lego, insultes…) commises par Cédric Jubillar contre son fils.

Notre dossier sur l’affaire Jubillar

Lors de l’audience civile qui a suivi le verdict, Malika Chmani et Laurent Boguet, les avocats représentant les intérêts des deux enfants, ont demandé que le père soit déchu de son autorité parentale. Une « suite logique », selon Malika Chmani.

Cédric Jubillar a dix jours pour faire appel de cette décision. Le 20 octobre, ses avocats (puis le ministère public, trois jours plus tard), ont par ailleurs fait appel de sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle. Il sera rejugé dans un délai d’un an par une autre cour d’assises, qui pourrait être celle de la Haute-Garonne.