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Rédaction Paris

Publié le

1 déc. 2025 à 16h02

Les chiffres ont de quoi alerter : selon les estimations de Santé publique France, l’Île-de-France concentre 40 % des cas de VIH en France, alors qu’elle ne représente que 18 % de la population. En 2024, environ 3 940 Franciliens ignoraient leur séropositivité. C’est en partant de ce constat que l’ANRS et l’ARS présentent, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH, les actions du programme « VIH Zéro en Île-de-France en 2030 ».

Le dépistage encore trop tardif

Le but est simple : « atteindre, d’ici 2030, l’élimination de la transmission du VIH dans la région en agissant sur les disparités sociales et territoriales », détaille l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS). Trois axes principaux ont été définis : dépister, renforcer l’accès à l’information et étendre l’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP).

« Pierre angulaire de la réponse au VIH », le dépistage précoce reste encore trop tardif. Un retard qui « alourdit le poids de l’épidémie, tant collectivement (risque de transmission) qu’individuellement (retard de prise en charge thérapeutique) », déplore l’ANRS. Une carte répertoriant les lieux de dépistage (horaires, prestations, publics ciblés) sera prochainement mise en ligne.

Deuxième axe de cette vaste campagne : mieux informer sur le virus. Des rencontres avec les collectivités et d’autres institutions vont être mises en place « afin de développer des interventions adaptées aux réalités » de chaque territoire.

L’importance de la PrEP

Et enfin, faciliter l’accès à la PrEP. Pour rappel, elle s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH et consiste à prendre un médicament afin d’éviter de se contaminer. Toujours selon les chiffres de l’ANRS, le nombre d’utilisateurs a augmenté (6 580 utilisateurs de plus entre 2023 et 2024) mais reste concentré chez les hommes vivant à Paris et ayant eu des relations sexuelles avec un autre homme.

Les femmes et les jeunes n’ont pas encore suffisamment ce réflexe. Plusieurs initiatives ont donc été prises, dont la mise en place d’un accès à la PrEP pour les femmes migrantes ou propose proposer le médicament dans les locaux des associations communautaires…

Une carte répertoriant toutes les actions organisées par l’ARS Île-de-France est à retrouver ici.

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