Enfin. Laurent Moussière les a prononcés, ces mots qu’attendaient depuis longtemps les victimes. Il était temps. À l’ouverture de son procès pour viols aggravés et agressions sexuelles sur une vingtaine d’adolescents depuis la fin des années 80, le sexagénaire a reconnu l’ensemble des accusations sauf pour deux plaignants.
Un pas essentiel vers l’apaisement. Tout au long de cette première journée d’audience, c’est le seul effort qu’il aura consenti vis-à-vis des victimes.
Silhouette ronde et grise, crâne dégarni, il a tourné le dos ostensiblement à la salle, n’offrant que son profil, sans jamais…