Un roulement toutes les heures des DJ au platine. Des jeux de lumière et de la fumée pour se mettre dans l’ambiance. Des caissons qui font vibrer les murs du parc des expositions d’Angers (Maine-et-Loire). C’est le cocktail préparé par le collectif la Bringue, organisateur de soirée techno légale en France, pour les 8 000 personnes venues faire la fête de 22 h à 6 h du matin ce samedi 29 novembre.
Après des soirées au Zénith de Nantes ou encore au V and B Fest, le collectif a investi les 4 500 m² du parc des Expositions d’Angers pour une deuxième édition. « Il y avait un village avec des food-trucks, des stands de tatouage, ainsi qu’une terrasse pour prendre l’air », raconte Esteban Haie, chef de projet de la soirée. Le concept cartonne. Tellement qu’il a provoqué « un sold out (complet, ndlr) de la billetterie un mois avant la soirée ».
Parmi les participants, on retrouve Alex, habitué des soirées hard technos. Celui qui se qualifie comme « un grand fan » connaît « tous les artistes sur scène ». Et d’autres, comme Margaux, sont venus « pour découvrir un nouvel univers ».
Comment expliquer un tel engouement pour ces soirées ? Alex et Margaux mettent en avant la sécurité. Ils s’y sentent bien. « Je n’aurais jamais mis les pieds dans une rave illégale » confie d’ailleurs Margaux.
Lire aussi : Un investissement de plus d’un million d’euros prévu au parc des expositions à Angers
« Trop de monde, ça peut conduire à des dégradations »
Le collectif met un point d’honneur à créer des « soirées bienveillantes, où les personnes se sentent libres ». Pour cela, un dispositif complet a été mis en place, de l’arrivée au départ des raveurs. « Des navettes sont proposées et cent personnes ont été mobilisées, dont les bénévoles de la Protection Civile et des associations de prévention comme la Brigade SAFE qui distribue des éthylotests », énumère Esteban Haie. Un bon déroulement observé par les forces de l’ordre qui relèvent toutefois quelques pratiques dangereuses de piétons, engagés dans une traversée périlleuse de la 2×2 voies.
La soirée a permis d’accueillir des artistes internationaux comme Hysta ou Holy Priest, DJ hardcore – numéro 1 mondial – mais également des artistes locaux résidents de La Bringue comme BETÏSES ou EVN. « Avoir des artistes connus permet d’attirer des personnes de tous les horizons », explique Alex, qui espère que « ça ne va pas faire perdre l’âme, les valeurs et l’ambiance de la rave. Trop de monde, ça peut conduire à des dégradations ». C’est pourquoi l’événement est très encadré. « La soirée est interdite aux mineurs car il y a de l’alcool », précise l’organisateur.