Par

Lisa Rodrigues

Publié le

2 déc. 2025 à 6h46

Cette fois ça y est. Le groupe hospitalier mutualiste de Grenoble (GHM) a été placé lundi 1er décembre en redressement judiciaire par le tribunal de Grenoble. La Mut’ est, en effet, en grande difficulté financière depuis plusieurs années, situation imputée au groupe Avec, gestionnaire de la clinique jusqu’en 2023. Celle-ci est gérée, depuis, par des administrateurs provisoires nommés par la justice, ce qui permet à la clinique de continuer ses activités.
Malgré le redressement judiciaire, les syndicats se veulent rassurants et estiment dans un communiqué que cette décision peut, au contraire, être une « solution » pour « se débarrasser du groupe Avec » et retrouver une gestion saine de l’établissement. « La clinique mutualiste UGM-GHM va enfin aller vers un avenir constructif », insiste le syndicat FO.

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Sortir des difficultés financières

Mais pourquoi un redressement judiciaire est-il la bonne solution ? Une fois la procédure arrivée à son terme, elle pourrait déjà débloquer 5 millions d’euros de subventions de l’ARS. L’organisme public a refusé de le faire en 2025, au motif que « l’UMG-GHM appartient toujours de façon détournée au groupe Avec », se désole FO.

Un montant qui aiderait grandement la clinique, qui se retrouve avec un « trou » dans sa trésorerie de près de 8 millions d’euros, suite à une action frauduleuse dont est soupçonné l’ex-patron d’Avec, Bernard Bensaid.

Les services des impôts réclament également 4,3 millions d’euros à la clinique, à cause de « conventions mises en place avec le groupe Avec ».

Trouver un repreneur

Pendant les six prochains mois, un « plan de redressement » va être construit pour relancer la Mut’, trouver de nouveaux financements et rembourser les créanciers. Au besoin, ce plan « peut prévoir, si nécessaire, la cessation ou la cession d’une ou plusieurs activités de l’entreprise », explique FO.

C’est cette option qui semble avoir le soutien du syndicat, puisqu’il permettrait donc, à terme, de se séparer définitivement d’Avec et de trouver un nouveau repreneur.

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À ce sujet, il y a quelques semaines, un collectif d’habitants a proposé un profil type : un repreneur issu de l’économie sociale et solidaire, indépendant et à but non lucratif, et de préférence local. Aucun nom n’a toutefois été avancé.

La clinique ne ferme pas

Malgré le redressement judiciaire prononcé, la Mut’ ne ferme pas et continue d’accueillir les patients. 

Pendant ce temps-là, la clinique mutualiste UMG-GHM va toujours assurer les soins des patients isérois sans aucun problème !

Communiqué du syndicat FO-GHM

D’autant que, d’après le syndicat FO, « l’activité hospitalière progresse fortement » au sein de l’établissement. Des résultats qui « démontrent un regain d’activité fort, une confiance renouvelée des patients et une dynamique interne exceptionnelle grâce au travail des équipes ».

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