Une soixantaine de postes sont en danger sur l’ensemble de ces antennes locales de l’association de lutte contre le VIH et les hépatites.
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Publié le 01/12/2025 23:54
Mis à jour le 02/12/2025 06:24
Temps de lecture : 2min

Un entretien au sein d’Aides, première association française de lutte contre le sida. Image d’illustration. (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)
Les antennes d’Amiens, Angers, Lorient, Perpignan et Reims de l’association de lutte contre le sida Aides sont menacées de fermeture, a appris auprès de l’association lundi 1er décembre ICI Champagne-Ardenne. En parallèle, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été annoncé par la direction, selon le syndicat Sud Santé sociaux, 61 postes sont également en danger.
« Il n’y a pas de lien mécanique entre les suppressions de postes et les fermetures d’antennes. Il s’agit de deux logiques différentes », explique à ICI Champagne-Ardenne, Marc Dixneuf, le directeur général d’Aides. « Les antennes sont présentes dans des régions où l’épidémie est peu dynamique et c’est aussi pour ça qu’on fait ce choix-là », précise-t-il afin de « concentrer les moyens dont on dispose pour pouvoir les affecter dans les régions avec les plus fortes épidémies ».
Dans un communiqué, l’association explique être « dans une impasse budgétaire persistante, reflet d’un désengagement plus large de l’État envers le secteur associatif ». Elle affirme chercher aujourd’hui « 2,1 millions d’euros », selon Marc Dixneuf. Au « 1,5 million d’euros » nécessaires et non financés liés au Ségur de la Santé et aux augmentations de salaires, au recrutement de personnels, s’ajoute une coupe de la subvention du ministère de la Santé à hauteur de 600 000 euros, détaille-t-il à ICI Champagne-Ardenne.
Le délégué syndical Sud au sein d’Aides, Romain Perrollaz, pointe également « un désinvestissement massif de l’État ». « Les baisses de financement à l’international comme au niveau national, amènent pour la première fois à envisager une reprise de l’épidémie. C’est particulièrement marqué à l’international, mais ce mouvement dans lequel s’inscrit Aides, contraint par des baisses importantes de financement de la part des pouvoirs publics, amène aux mêmes craintes sur le territoire français », analyse Romain Perrollaz qui participe aux négociations du PSE.
Il estime d’ailleurs que ce projet de suppression de 61 postes est « un choix contestable ». Son syndicat espère encore réduire le nombre de postes menacés et explique dans un communiqué que « l’urgence de ce plan de licenciement n’est pas avérée ».