« Marcel Pagnol est dans mon cœur de Marseillais, depuis l’enfance », affirme Patrick Ponce, metteur en scène de la troupe Cartoun Sardines. Ce dernier a adapté, à la scène, le film Angèle (1934). La pièce raconte le tournage, avec une machinerie invisible, imitant le cinéma naissant. Les acteurs jouent à la fois les personnages et les techniciens du film. Un bel hommage à la fois au cinéaste et dialoguiste hors pair qu’était Pagnol, ainsi qu’à la poésie de Giono puisque Angèle est tiré du roman Un de Baumugnes.

L’originalité de votre pièce est de présenter le making-of du film « Angèle », son tournage. De quelle manière ?

Nous avons choisi de ne pas mettre en scène quoi que ce soit de réaliste. J’ai imaginé une machinerie de cinéma, avec un traveling qui fait tout le tour de la scène. À partir de ce mécanisme, les acteurs évoquent toutes les scènes sans caméra, ni micro. Ils racontent l’action comme s’ils lisaient un scénario, avec des indications « extérieur nuit, devant la ferme » par exemple.

On ne verra donc pas le décor d’une ferme.

Tout est évoqué par le jeu des acteurs et le texte. Je voulais mêler le roman de Giono, Un de Baumugnes, et le film de Pagnol, son adaptation à l’écran…