Une analyse de données publiée ce 2 décembre 2025 révèle que la Russie a davantage attaqué l’Ukraine en novembre que lors du mois précédent. Et ces frappes ne sont pas lancées au hasard : à l’approche de l’hiver, elles visent les infrastructures énergétiques.
Les frappes s’intensifient. La Russie a tiré plus de missiles et de drones lors de ses attaques nocturnes sur l’Ukraine en novembre que durant le mois précédent, selon une analyse de données ukrainiennes réalisée par l’AFP.
Concrètement : les forces russes ont lancé un total de 5 660 missiles et drones longue portée contre le pays en novembre. Cela représente une hausse de 2 % par rapport à octobre, d’après une compilation des chiffres fournis chaque jour par l’armée de l’air ukrainienne.
Intensification des frappes en novembre
Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a envoyé 5 445 drones longue portée et 215 missiles sur l’Ukraine en novembre, soit une hausse de 3 % du nombre de drones et une baisse de 20 % du nombre de missiles par rapport au mois précédent.
En octobre, les forces russes avaient lancé 270 missiles sur le pays, une hausse de 46 % par rapport à septembre et un record depuis que l’armée de l’air ukrainienne avait commencé, début 2023, à publier ses comptes rendus quotidiens.
Le réseau énergétique en ligne de mire
Ces bombardements ciblent en particulier le réseau énergétique et visent à épuiser la population. Les frappes russes ont plongé des dizaines de milliers de personnes dans le noir. Moscou cible le réseau électrique ukrainien pour le quatrième hiver consécutif.
« Il s’agit d’une pression sérieuse, non seulement psychologique mais aussi physique, exercée sur notre population, dans le seul but de briser les Ukrainiens », a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Comme les hivers précédents, des coupures de courant tournantes ont été mises en place dans toutes les régions du pays, y compris à Kiev, afin de pallier les pénuries d’électricité.
En représailles, Kiev mène des frappes contre des dépôts pétroliers et des raffineries russes, pour tenter de tarir la rente des hydrocarbures qui finance l’effort de guerre du Kremlin.