M6 lancera le 22 décembre à 21h10 « Pandore », sa nouvelle émission ambitieuse avec laquelle la chaîne espère obtenir un succès semblable à celui des « Traîtres ». Cette nouvelle production, conçue en collaboration avec des productions néerlandaise et hongroise, s’inscrit dans la lignée des jeux à rôles cachés promettant leur lot de stratégies, trahisons et retournements de situation.
« On est dans l’univers de la mythologie grecque, avec un peu de Mort sur le Nil et d’Indiana Jones », résume Pierre-Guillaume Ledan, le directeur général adjoint des programmes de la chaîne pour présenter cette nouveauté qui a été tournée en septembre en Espagne et dont l’animation a été confiée à la nouvelle recrue de la rentrée, Olivier Minne.
Ne pas être sacrifié…
« Une seule règle : ne pas ouvrir la boîte », avance le sous-titre de « Pandore », en référence au célèbre mythe de la malédiction qui a libéré les maux de l’humanité… Concrètement, douze candidats sont en lice. Au début de chaque épisode, deux d’entre eux sont « maudits par les dieux » et désignés, en secret, comme « sacrifiés ». Eux seuls sont au courant de cette information. Les bustes à leur effigie sont placés dans la boîte de Pandore. S’ils y demeurent toujours à la fin de l’épisode, ils s’affronteront lors d’un jeu et le perdant sera éliminé de l’aventure. Pour sauver leur place, les sacrifiés doivent donc accéder à la boîte et l’ouvrir pour remplacer leur buste par celui d’un autre participant.
Comment faire ? Tous les candidats participent à une épreuve, inspirée d’un mythe tel que celui de Sisyphe ou du chevale de Troie, dont le gagnant décroche le droit d’avoir accès à la boîte et de choisir deux autres personnes qui disposeront du même avantage.
Les sacrifiés doivent donc tout faire pour être dans ce trio afin d’enlever leurs bustes. Mais ouvrir la boîte implique de retirer 5.000 euros à la cagnotte dont le montant de départ est de 100.000 euros et de jeter une « malédiction » – un désavantage pour la prochaine journée – sur l’ensemble des joueurs.
Les non-sacrifiés, eux, sont chargés de s’assurer qu’aucun candidat « maudit », si tant est qu’ils parviennent à les identifier, ne puisse avoir accès à la boîte… A moins qu’ils ne cherchent à jouer de stratégie en l’ouvrant pour sauver un allié qui leur aurait confié être l’un des sacrifiés du jour ou pour y placer le buste de celui qu’ils perçoivent comme un adversaire redoutable et ainsi le mettre sur la sellette…
Le pire ennemi des candidats ? Eux-mêmes
L’atmosphère de l’émission, dont 20 Minutes a pu voir un premier montage d’une heure, doit beaucoup aux décors. « L’Andalousie s’est imposée à nous. Un de nos assistants nous a parlé d’une grotte à Osuna, semblable à une petite Petra. C’est un lieu incroyable. En faisant les repérages, on s’est dit que si l’on y installait la boîte ici, avec les candidats qui entrent flambeau en main, on serait comme dans le temple maudit d’Indiana Jones », raconte Romuald Graveleau, directeur de programmes chez Studio 89 Productions.
« Une fois qu’on a trouvé la grotte, on s’est rendu compte que tout autour, il y avait des sites archéologiques, de l’époque gréco-romaine, sur lesquels on pouvait tourner », ajoute-t-il.
Les candidats, eux, ont vécu en vase clos pendant les douze jours de tournage, sans accès à leurs téléphones portables, pour garantir leur immersion complète. « Comme dans tous les jeux de stratégie, le plus dur, pour eux, c’est la confiance qu’ils peuvent ou non placer envers les autres, avance Olivier Minne. Mais il est aussi pour eux compliqué de résister à ce qu’ils peuvent être leur pire ennemi, c’est-à-dire de succomber à leurs travers. Etre trop sanguin, par exemple, ou avoir trop de curiosité. Dans « Pandore », elle peut coûter très cher puisqu’une boîte ouverte, c’est beaucoup d’argent qui s’en va. »