Par
Thomas Bernard
Publié le
2 déc. 2025 à 18h20
À l’heure de pointe, le bruit des moteurs résonne à l’angle de la rue de Coulmiers et du Pipay, à l’est de Nantes. La présence de ce long défilé de voitures et camions est devenue une habitude dans le quartier résidentiel. En raison de l’aménagement d’axe cyclable entre la gare de Nantes et le quartier Bottière-Chenaie, via le boulevard Stalingrad, le boulevard Dalby et la route de Sainte-Luce, un nouveau plan de circulation est effectif dans le quartier Dalby-Coulmiers. Une évolution provoquant un report du trafic automobile dans plusieurs rues, notamment celles du Pipay, des Rochettes et du Troisième Dragon. Face à ce constat, les riverains ont lancé une pétition pour demander « un apaisement » du trafic dans leurs rues. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la pétition a récolté plus de 700 signatures depuis le dimanche 23 novembre. Explications.
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4 000 véhicules par jour
En mars 2025, la rue de Coulmiers et le boulevard Dalby basculent en sens unique en raison de l’aménagement de l’axe cyclable, entraînant un nouveau flux de véhicules dans les rues du Pipay, des Rochettes et du Troisième Dragon.
« Du jour au lendemain, on a vraiment vu une explosion du trafic dans ces rues. Avec toutes les nuisances que ça peut engendrer au niveau sonore et atmosphérique », explique Simon Bailly, membre du collectif de riverains des rues Pipay, Rochettes et Troisième Dragon.
Des campagnes de comptage de véhicules ont relevé la présence de 4 000 véhicules par jour au niveau de la rue des Rochettes et un peu moins de 3 000 dans la rue de Pipay. Un nombre conséquent pour ces rues résidentielles où piétons et cyclistes doivent cohabiter avec des automobilistes souvent excédés des embouteillages.
Les riverains veulent « un meilleur équilibre du trafic ». ©Thomas Bernard / actu Nantes
Du côté de la municipalité, on ne nie pas les problématiques, mais on rappelle l’enjeu des aménagements dans le secteur.
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« On avait une très forte demande d’améliorer la sécurité sur l’ensemble de l’axe entre la gare et Bottière-Chenaie, qui a nécessité de revoir le plan de circulation. Concernant ces aménagements, on a beaucoup de retours positifs sur le fait que chacun ait son espace, que ce soit les piétons, les cycles ou les voitures. La qualité de l’aménagement est saluée par toutes et tous, y compris par les membres du collectif, qui confirment que la stratégie est plutôt positive », contextualise Simon Citeau, adjoint à la mairie de Nantes, délégué aux déplacements doux.
Pour l’élu, le plan de circulation, avec le recours au sens unique, vise « à apaiser l’ensemble du quartier ». « Avec ce réaménagement, l’idée des élus était de réduire la circulation sur les grands boulevards. Avec leur méthode, normalement, ça devait éviter le report du trafic sur des rues secondaires, résidentielles et non adaptées. Force est de constater que ce n’est pas le cas », répond Simon Bailly qui regrette l’absence de « solutions testées » malgré les échanges réguliers avec la Ville.
Nous sommes en faveur du développement des mobilités douces. Nous ne demandons pas de remettre Dalby à double sens, ça n’a aucun sens. Simplement, on pense qu’il y a des ajustements qui sont possibles.
Simon Bailly
« Des mesures de bon sens »
Depuis le vendredi 28 novembre 2025, les dernières restrictions sur la route de Sainte-Luce ont été levées. La collectivité souhaite observer l’impact de cette mesure sur l’ensemble de la circulation à l’est de Nantes avant de proposer des adaptations.
Ce qu’on a dit aux riverains, c’est qu’on avait un enjeu d’attendre le 1er décembre pour que le plan de circulation soit définitif, en fonctionnement, et qu’on puisse observer au fil de l’eau (sic). Est-ce qu’il y a des ajustements d’aménagement qui sont envisageables ? Oui, il faut qu’on regarde ça.
Simon Citeau,Adjoint à la mairie de Nantes, délégué aux déplacements doux
Du côté des riverains, on aimerait que les choses évoluent plus vite et ne veulent pas attendre le printemps 2026. Les habitants réclament un meilleur « équilibre des flux » dans le secteur. « Il faut s’adapter aussi à la réalité du terrain et qu’avec des mesures de bon sens, ça permettrait de fluidifier le trafic à l’échelle du quartier », réclame Simon Bailly.
La Ville de Nantes indique vouloir faire perdurer le dialogue avec les riverains, notamment sur la sécurisation des cheminements et des reports de circulation. Une rencontre entre les riverains et les services de la Ville est prévue avant les vacances de Noël.
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