Sept appels à projets mais un seul lauréat. La Ville de Marseille a choisi d’attribuer la gestion de ses friches urbaines naturelles à un consortium appelé « Plus belle ma friche » et formé de dix associations et une coopérative. Un résultat officialisé ce mardi 2 décembre, sur la friche de 2,5 hectares de la Denise (11e.).
« Elle est fantastique, soulignait Christine Juste, adjointe (EELV) en charge de l’environnement, de la gestion des espaces naturels, de la biodiversité terrestre et de l’animal dans la ville. Nous avons besoin de ces espaces verts et nous devons travailler ensemble sur le climat, avec les associations et les riverains. Car c’est vous qui, grâce à vos combats, préservez ces friches. »
L’une des vocations de ces pépites naturelles est pédagogique. David Rossi
Ces pépites naturelles découlent des budgets participatifs lors desquels des souhaits environnementaux avaient émergé. « Cette friche est le premier projet issu de ces budgets participatifs et en fait toute la beauté », se réjouissait, pour sa part, Farida Benaouda, la conseillère municipale qui en a la charge.
Un espace pédagogique qui préserve la biodiversité
Le projet doit faire la part belle à l’écopâturage, notamment avec l’association Le Mouton Marseillais. David Rossi
Air Citoyen, Atelier Bleu, Cultures permanentes, Germ, Issu (initiatives pour la sauvegarde des sols urbains), le Paysan urbain, les Ateliers écocitoyens, les Moutons marseillais, la LPO et Terre 2 Mains seront ainsi mobilisés, sous la houlette de la Cité des transitions. Avec trois missions : maintenir la biodiversité, créer un espace pédagogique pour les jeunes publics et intégrer les usages des habitants.
« Nous allons pouvoir mutualiser nos compétences, se satisfaisait Marianne Morini, de la Cité des transitions. Nous allons intervenir sur sept friches mais il y en a plus de 300 potentielles à Marseille, alors on pourrait aller en chercher davantage ! Nous allons établir des plans de gestion et d’action, comme prévoir des écopâturages, lutter contre les espèces invasives… Mais toujours en laissant le plus possible la nature faire son travail. »