Acheminée sur une barge, la charpente métallique de 150 mètres de long pour 42 de large et 25 de haut a quitté l’Italie le 26 octobre.

Entamé en janvier dernier, le chantier destiné à tripler la largeur du pont Anne-de-Bretagne, qui permet de traverser la Loire au cœur de la ville de Nantes, va franchir une nouvelle étape dans quelques semaines. La voie maritime, puis fluviale, a été préférée à la route pour pouvoir acheminer jusqu’à Nantes le tablier complet du pont, fabriqué par l’entreprise italienne Cimonai, spécialisée dans la conception de structures métalliques complexes, qui a notamment construit les portes des écluses du canal de Panama.

 

 

Après avoir quitté le port de Monfalcone, entre Venise et Trieste, fin octobre, le convoi de plus de 3000 tonnes a fait route sans encombre à travers la Méditerranée. La structure métallique est convoyée sur la barge Paula (Sarens), accompagnée de deux remorqueurs. Elle est acheminée en une seule pièce et équipée d’un haubanage provisoire, le temps du trajet jusqu’à Nantes. 

 

 

« Les conditions météo ont obligé le convoi à rester à l’abri quelques jours avant le passage du détroit de Gibraltar », indique la Ville de Nantes. Il a été franchi autour du 20 novembre, et le convoi se trouve depuis dans le golfe de Cadix, au sud de l’Andalousie, en attendant « une fenêtre météorologique plus favorable avant de poursuivre son trajet », a précisé la Ville à Mer et Marine.

Aucune date précise n’a été avancée concernant son arrivée dans l’estuaire de la Loire, mais la durée totale du voyage devait être comprise entre quatre et huit semaines, avec une fenêtre d’arrivée annoncée entre la troisième semaine de novembre et la troisième semaine de décembre. L’AIS du Multratug 18, l’un des remorqueurs, indique, à l’heure où nous écrivons ces lignes, une arrivée à Nantes le 13 décembre.

 

 

« Sa remontée dépendant de la marée, elle pourrait se faire de jour comme de nuit. La date de la pose du tablier sera connue et communiquée auprès du public quelques jours avant le début de l’opération », précise la Ville de Nantes. 

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.