L’Alpha A7IV a enfin son successeur ! Quatre ans après son lancement, le boîtier d’entrée de gamme des Alpha 7 adoube son dauphin, fort logiquement nommé Alpha A7V. Cinquième itération depuis le lancement de la ligne Alpha en 2012, l’A7V est un boîtier très attendu, tant cette ligne de boîtiers pèse lourd dans le marché.

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

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À l’opposé d’un Z5 II de Nikon qui joue la carte du prix modéré grâce au ruissellement technologique, l’A7V nouveau est un boîtier « d’entrée de gamme » façon Sony : un tarif de 2999€ justifié par de nouveaux composants et l’accélération de la course aux performances.

Nouveau capteur, nouveau processeur

Côté définition, rien ne change pour ce boîtier qui représente l’entrée de gamme de Sony : comme son aïeul, l’A7V conserve un capteur 24×36 mm d’une définition de 33 Mpix. Pourtant, sa partition électronique change tant du point de vue du capteur que du processeur d’image.

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Comme Nikon et son Z6 III, Sony intègre un capteur semi-empilé – qui est moins cher qu’un capteur empilé classique. Cette technologie, qui consiste à ajouter de la mémoire vive sur le capteur (directement au dos pour les empilés, sur le côté de la partie photosensible pour les semi-empilés), permet d’accélérer la vitesse de lecture. Ce qui permet à la rafale de passer de 10 i/s sur l’A7IV, à pas moins de 30 images par seconde !

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Un triplement des performances qui profite de l’arrivée dans cette gamme du coprocesseur IA, absent de l’A7IV. Et qui permet donc de shooter à 30 i/s avec le suivi AF IA actif (échantillonnage de l’AF à 60 Hz, contre 120 Hz chez l’A9 III et l’A1II). Mieux encore : ce super AF peut être activé à la demande par le biais d’une nouvelle fonction appelée AF Boost. Ce qui évite de se retrouver bloqué à 30 i/s en permanence.

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Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Autre amélioration d’imagerie, une plage dynamique qui passe de 15 diaphs (ou stops dans le jargon) à pas moins de 16 diaphs. Une valeur qui porte en elle la promesse d’une amélioration notable de la récupération des détails dans les zones sous ou surexposées. Notez cependant que cette valeur s’entend lors de l’utilisation de l’obturateur mécanique.

Sony profite aussi de ce boîtier pour introduire un tout nouveau processeur d’image, le Bionz XR2. Un processeur qui a comme particularité d’intégrer directement en son sein le coprocesseur IA que les A9 III et autres A7R V intègrent à côté du Bionz XR de première génération. Interrogé par Les Numériques, Sony se refuse à tout commentaire quant aux détails techniques de cette puce (finesse de gravure, nombre de cœurs, puissance brute théorique de l’ISP, etc.). Mais un représentant de l’entreprise nous a confié que « les améliorations en matière d’AF IA, de balance des blancs, de reproduction de couleur et d’endurance de la batterie sont rendues possibles par cette nouvelle puce qui intègre directement notre coprocesseur IA ».

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Avec une endurance de la batterie en hausse et une durée de tournage sextuplée en haute température (lire plus loin), on peut donc déduire que la première des forces de cette nouvelle est sa finesse de gravure. Finesse qui permet, à taille sans doute à peu près équivalente, d’intégrer les circuits IA (NPU ou DSP) du coprocesseur tout en faisant baisser la chauffe et la consommation énergétique. Logique : après tout, les appareils photo numériques sont des ordinateurs comme les autres !

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L’IA au service de la balance des blancs (et pas que)

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Réputé pour sa science des couleurs très juste, mais très clinique, Sony profite du Bionz XR2 pour faire un pas dans les couleurs « qui plaisent ». Le supplément de puissance de sa nouvelle puce lui permet d’exécuter des algorithmes améliorés, notamment en matière de balance des blancs.

Les équipes de Sony nous ont confié que les « les ingénieurs ont réalisé un travail d’apprentissage profond (deep learning) basé sur des milliers d’images pour générer un nouveau moteur de balance des blancs. » Sur les diapos de la présentation, on perçoit entre les lignes une forme d’alignement de la recherche de tons plus chauds qui touche aussi les smartphones comme nous vous en parlions ici.

La partie « IA » de l’A7V se déporte aussi sur votre ordinateur, PC ou Mac, par le biais de l’application gratuite Imaging Edge Desktop. L’A7V offre en effet, en plus du Composite RAW Shooting (on shoote 16 images sur trépied pour générer un RAW aux couleurs améliorées et au bruit diminué), un nouveau mode appelé Extended RAW Processing. Une fonction de suréchantillonnage de l’image (upscaling) basé sur – vous l’aurez deviné – des algos IA.

4K60p sans recadrage

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Dans le domaine vidéo aussi, l’A7V offre de beaux progrès. À commencer par l’amélioration du mode 4K plein cadre. Limité à du 4K30p sans recadrage, le mode 4K60p de l’A7IV imposait un recadrage Super35 (équivalent APS-C). L’A7V dispose désormais du mode 4K60p sans recadrage et pousse jusqu’à 4K120p… À nouveau avec un recadrage Super35.

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Ce qui est encore mieux concernant le mode 4K60p, c’est que le fichier 4K de sortie est issu d’un suréchantillonnage 7K, ce qui promet sur le papier une excellente définition d’image. Sony s’est refusé à commenter la présence (ou l’absence) d’un double circuit ISO, nous invitant « à faire nos propres observations ». Avec un processeur plus puissant, on espère un processing amélioré, notamment du bruit numérique.

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Au rand des autres améliorations, il faut noter la présence d’un mode S-Cinetone (rendu contrasté certes moins flexible du log, mais pratique pour du montage rapide), l’import des LUT dans le boîtier, ainsi que l’ajout de la fonction de suivi et recadrage automatique Auto-Framing.

L’A7V fait cependant l’impasse sur la vidéo open gate – enregistrement plein capteur. Et ce pour une raison sans doute marketing : 33 Mpix correspond, peu ou prou, à de la 8K. Une définition vidéo que le processeur est sans nul doute capable de prendre en charge. Mais outre le fait que le design de dissipation thermique n’a sans doute pas été dimensionné pour cela, chez Sony, la segmentation vidéo est bien plus drastique que chez certaines marques.

Pas de passage au noir et stab 7,5 stops

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Pour servir au mieux la rafale de 30 i/s en obturateur électronique, Sony a amélioré son viseur électronique. Si la dalle OLED a toujours la même définition de 3,69 Mpix, elle n’impose plus de passage au noir. Cette fonction « no blackout » que Sony avait inaugurée avec son premier Alpha A1 transforme complètement l’expérience de rafale : plus d’interruption, on voit un flux vidéo continu où la capture de chaque image est signifiée par l’apparition rapide d’un cadre blanc dans l’image.

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Pour ajouter encore aux promesses de prises de vues rapides réussies, Sony a aussi (sacrément) fait progresser son mécanisme de stabilisation du capteur. De 5,5 vitesses on est passé à 7,5 vitesses au centre et 6,5 vitesses en bord de cadre (la nouvelle norme CIPA impose une différentiation des valeurs, NDR).

Et pour les pour lesquels encore plus exigeants sur l’acquisition de LA bonne image, il faut noter l’ajout de la fonction pré-capture. Un mécanisme qui permet de paramétrer une durée de préenregistrement de la rafale lorsque le déclencheur est pressé à mi-course. Une fonction que Sony a voulu hautement paramétrable, puisque la plage d’enregistrement oscille entre 0,03s et 1 seconde.

Meilleur écran, double USB C et Wi-Fi 6

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

L’écran intégré à cet A7V fait lui aussi un beau bond en avant. Il double la définition de son aïeul en passant à 2,1 Mpix et s’oriente désormais sur 4 axes – et « oui », il est conçu pour ne jamais obstruer les prises.

En parlant de prises, si on retrouve toujours un HDMI A (plein format), ce n’est plus un, mais deux prises USB C qui sont disponibles. Deux prises qui répondent cependant à des standards très différents. La première est au standard USB-C Gen 3.2, ce qui signifie que son débit élevé (jusqu’à 10 Gbit/s) est adapté au shoot connecté, à la diffusion en direct (livestream) ou encore au transfert de fichier pour décharger la carte mémoire sur l’ordinateur. La seconde prise est au standard USB 2.0 et donc bien plus lente ; on la gardera notamment pour l’alimentation du boîtier ou les communications basse vitesse.

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Dernier progrès, cet A7V intègre pour la première fois chez Sony une puce Wi-Fi 6E. Oui, voici enfin un boîtier compatible avec la norme IEEE 802.11ax dite Wi-Fi 6. Mieux encore, il s’agit de la norme Wi-Fi 6 E, donc compatible avec la bande 6 GHz, et l’animal est équipé non pas d’une, mais de deux antennes (2×2 MIMO, comme l’Alpha A1 II). Cette comptabilité promet un Wi-Fi non seulement avec une meilleure portée et un meilleur débit, mais aussi avec une plus grande stabilisé de signal. Ce qui n’est pas inutile : outre que le confort devrait être meilleur avec l’application mobile, il faut noter que ce boîtier est le premier à offrir le streaming PC en 4K30p UAC/UVC.

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

Il faut noter un point important en matière d’endurances – oui, avec un s. La réduction de la finesse de gravure de la puce Bionz XR2 a deux vertus. La première concerne le nombre de prises de vues, qui passent de 520/580 (viseur/écran) sur l’A7IV à 630/750 sur l’A7V, des augmentations respectives 21% et 29% à taille de batterie égale (il s’agit de la même NP-FZ100).

Sony Alpha A7V : le futur champion de l'entrée de gamme 24x36 ?

La seconde endurance en hausse est celle de la durée d’enregistrement vidéo en hautes températures. En 4K60p et à 25°C, les A7IV et A7V font jeu égal avec une durée d’enregistrement continu garantie de 90 min. Mais à 40°C, alors que l’A7IV se met en position surchauffe dès 10 min, l’A7V promet une heure (60 min) d’enregistrement. Dans les milieux chauds, l’A7V sera donc bien plus fiable que son aïeul pour tous les travaux vidéo.

Le Sony Alpha A7V est disponible dès aujourd’hui à 2999 € boîtier nu.

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