Samuel Umtiti raconte, comme d’autres champions du monde 2018, sa traversée de la dépression dans Têtes plongeantes, un documentaire sur la santé mentale, diffusé ce mardi 2 décembre.

Quotidien, TMC

Samuel Umtiti raconte, comme d’autres champions du monde 2018, sa traversée de la dépression dans Têtes plongeantes, un documentaire sur la santé mentale, diffusé ce mardi 2 décembre.

« Ne pas parler, ça peut tuer », pointe Samuel Umtiti, qui raconte, comme d’autres champions du monde 2018, sa traversée de la dépression dans Têtes plongeantes, un documentaire sur la santé mentale des jeunes diffusé ce mardi 2 décembre sur TMC, TF1+, L’Équipe, YouTube, TV5 Monde et Society +.

Avant que les téléspectateurs ne découvrent les témoignages entre autres de Raphaël Varane d’Olivier Giroud ou encore de Gaëtane Thiney, mis en vedette dans ce docu réalisé par Lenny Grossman, Samuel Umtiti est revenu dans Quotidien sur le « tabou » de la santé mentale.

Samuel Umtiti évoque déjà la principale raison qui l’a poussé à participer à ce documentaire : « C’est surtout pour les jeunes qui sont touchés. » Dans ce long-métrage, cinq footballeurs ultra-célèbres discutent justement de cette thématique avec des adolescents et de jeunes adultes.

« La solitude peut tuer »

Le but de ce documentaire est aussi « de prendre la parole pour ne plus avoir peur d’en parler ». Et l’inoubliable buteur de la demi-finale contre la Belgique (1-0) sur la route du titre mondial en Russie ajoute : « C’est un fléau qui fait mal au football et à la société ».

C’est un sujet « tabou », même si « c’est en train de changer », car dans le monde de football « il faut montrer qu’on est fort », estime l’ancien international français.

Lui-même a connu la dépression quelques mois après la Coupe du Monde 2018, qu’il a pourtant remportée avec les Bleus. Tout a commencé par un « problème au genou » sur lequel il avait forcé pour décrocher le Graal, et sa santé mentale s’est ensuite dégradée. Il s’enferme alors dans la solitude : « je ne répondais plus au message ». « Même me réveiller le matin était dur. J’étais au plus bas, je ne sortais pas de mon lit hormis pour aller m’entraîner », détaille-t-il face à trois jeunes dans le reportage.

« La solitude est quelque chose de très fort, qui peut vraiment tuer une personne, ne pas parler, ça peut tuer, c’est ce qui m’est arrivé pendant des mois et des mois, j’avais l’impression d’être là sans être là », avait-il précédemment expliqué dans une interview à l’AFP.

Raphaël Varane, une dépression à 18 ans

« J’étais totalement dans une dépression sans pouvoir mettre les mots. Tout le monde pensait que j’étais heureux parce que je gagnais de l’argent, mais c’était l’humain et jouer au football qui m’intéressaient, et je n’avais ni l’un ni l’autre », avait encore révélé Samuel Umtiti.

Dans le documentaire de 56 minutes, Raphaël Varane explique aussi avoir été « en dépression » quand il a rejoint le Real à 18 ans. Et il se remémore d’une balle de match manquée à la 120e minute d’un quart de finale de Coupe du monde contre l’Allemagne, dans une période noire.

« Donner la parole sur le sujet de la santé mentale à des champions du monde, rôles modèles de toute une génération » est « fondamental » pour le directeur du Service d’information du gouvernement (SIG) Michaël Nathan, qui soutient le documentaire. Cette expérience « encourage chacun à briser le silence : la santé mentale est l’affaire de tous, même de leurs idoles ». Le SIG rappelle que 13 millions de Français sont concernés chaque année par des troubles psychiques.