
Rouge comme un soleil couchant en été, rouge comme le nom de leur quartier. Louise et Arthur ont ouvert leur restaurant le 1er décembre 2024 et célèbrent la première année de ce bistrot qu’ils ont rêvé « accessible à nos potes et à nos familles » tout en leur assurant le « service exigeant d’une table étoilée ». Douze mois auront été nécessaires pour ciseler un style, celui d’une « cuisine qu’on aime manger ». Simple mais terriblement efficace. Titulaire d’une licence en art culinaire et restauration, décrochée à Ecully, à l’institut Paul Bocuse, Louise a fait son apprentissage chez Alain Passard, à Paris. C’est à l’Arpège qu’elle a rencontré Arthur qui, lui, arrivait de l’école Ferrandi, auréolé d’une licence en management arts de la table.
« Nous sommes restés à l’Arpège un an puis, fin 2017, nous avons entamé un tour du monde de 16 pays », raconte Louise. « Pour nous financer, nous travaillions sur place », complète son alter ego. Canada, Nouvelle Zélande, Australie, Inde, Japon, les Amériques… De cette expérience globale, naît l’idée d’ouvrir un restaurant, fortifiée par la découverte de l’un et de l’autre. « Elle est agaçante car elle est d’un rare perfectionnisme, elle me renvoie à mon image de dilettante » dit Arthur. « Il est solaire, il habite la salle. Nos clients viennent pour manger la première fois, pour le revoir, la deuxième », souffle Louise.


Travail des sauces, recherche des condiments, sourcing… Louise est une méticuleuse en quête du produit local qui sonne juste. « Nous nous fournissons en fromages auprès du Fil bleu car elles savent nous parler des producteurs qu’elles rencontrent et sélectionnent ; nos légumes sont cultivés dans un proche rayon de 30 km autour de Marseille, les viandes et volailles arrivent pour partie de la ferme aveyronnaise de Solange ». Il en va de même des vins, bio, biodynamiques et nature « car ils s’accordent à notre démarche ».
Un vol-au-vent végétarien ou à la volaille-crevettes, une huître chaude ou froide en émulsion ou croustillante, un chou pâtissier-glace au lait ribot sauce chocolat, la carte est révisée tous les 15 jours. « Une chose est sûre, je ne servirai jamais de saumon car c’est une hérésie environnementale et il n’y en a pas en Méditerranée », dit Louise. « L’ADN du resto, ce sont les saisons, ce qui est proche de nous », complète Louis qui confie un dernier secret : – Pour écrire les cartes, on s’assied face à la mer et on imagine les plats qu’on aimerait manger ». Un modus operandi qui a fait ses preuves, et qui explique leur succès.
Rouge, 147, avenue Joseph-Vidal, Marseille 8e arr. ; infos au 04 91 73 59 08.
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