«Le racisme c’est comme une Cadillac. Chaque année, on découvre un nouveau modèle», aurait déclaré le célèbre activiste noir américain Malcolm X, assassiné en 1965. Dans le cas de Donald Trump, c’est plutôt le passager de cette Cadillac nauséabonde qui change, et désormais plusieurs fois par an.

Dernière cible de la vindicte raciste du président américain : la Somalie, pays déshérité, en guerre depuis trente ans, et les Somaliens installés aux Etats-Unis. Mardi 2 décembre, les voilà soudain qualifiés de «déchets». Venant d’un pays «pourri», où les gens «ne font que s’entretuer». Pire encore, Trump s’en est pris à Ilhan Omar, une jeune femme charismatique de 43 ans, première élue d’origine somalienne à siéger à la Chambre des représentants. «C’est une ordure, ses amis sont des ordures», a lâché le président américain.

Mesure-t-on la violence des mots employés, dans un pays où n’importe quel loup solitaire peut jouer au justicier, un flingue à portée de main ? Ilhan Omar a d’ailleurs déjà reçu des menaces de mort dans un passé récent.

La colère de Trump est officiellement justifiée par une fraude aux services sociaux révélée par l