Comme de la tension dans l’air. Déjà mobilisé en 2021 pour s’opposer fermement au projet de fermeture des trois bases provinciales d’Air France, situées à Nice, Toulouse et Marseille, Stéphane Pasqualini, chef de cabine, dénonce à nouveau une dégradation des conditions de travail pour le personnel navigant de la cité phocéenne.
Un « piège ficelé » selon le délégué du personnel Unac
Le délégué du personnel Unac cible notamment une baisse progressive de l’activité, retirée aux bases provinciales et transférée aux équipages parisiens et l’obligation récente de découcher à l’aéroport Charles-de-Gaulle sans imposer une réelle limite.
« Ils nous enlèvent l’activité, puis ils nous disent qu’on n’est pas rentables. Pendant deux-trois mois, on a eu des plannings allégés et on pensait que c’était parce qu’il y avait moins d’avions, mais ils refourguent tout aux Parisiens. C’était au moment de l’Automne, donc ils préparaient leurs coups. C’est pervers, car au lieu de venir en frontal comme en 2021, ils arrivent avec un piège ficelé et ils nous font dormir à Charles-de-Gaulle. Au début, ils ont parlé de deux nuits sur le mois, sauf qu’il y en a déjà trois ou quatre en programmation », déplore-t-il.