Stéphane Ravier sonne l’alerte. Le sénateur des Bouches-du-Rhône s’est filmé à côté de l’église Sainte-Marie-Madeleine des Chartreux, dans le IVe arrondissement de Marseille, pour dénoncer un tag inscrit sur la façade : « La seule église qui illumine est celle qui brûle. » L’ancien maire d’arrondissement souligne que cette phrase avait déjà été employée par des « antifas au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris ». Selon lui, aucun doute : il s’agit d’une inscription « christianophobe ».

Pour Stéphane Ravier les nombreux actes antichrétiens récemment survenus dans le pays commencent à « faire beaucoup ». Avant d’énumérer : « Une crèche vandalisée à Amiens, une église vandalisée à Lourdes. À l’entrée de la ville de Marseille, il y avait un grand panneau sur lequel était écrit « le Christ est mort pour nos péchés » et qui a été remplacé par Gaza. » Puis d’interpeller le maire de Marseille, Benoît Payan, qui avait promis d’attaquer en justice les auteurs d’actes « islamophobes ». « Je l’invite à avoir la même réaction lorsque des propos christianophobes sont inscrits sur cette magnifique église des Chartreux », a-t-il lancé.

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Le diocèse réagit

Le premier magistrat de la ville a ensuite réagi pour condamner ces inscriptions. Dans un message publié sur X, il a dénoncé « un tag haineux » visant une église de la ville, rappelant que « les menaces et la stigmatisation des croyants n’ont pas leur place dans notre ville, quelle que soit leur religion ». Il a assuré que Marseille « restera une ville de respect et de fraternité » et annoncé que la municipalité déposerait plainte dès le mercredi 3 décembre. Le maire a également affirmé que la Ville « restera pleinement mobilisée pour protéger chaque lieu de culte », alors que les réactions politiques se multiplient face à ces dégradations.

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Dans un communiqué, le diocèse de Marseille a précisé que les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi. À la suite de ces dégradations, le curé de la paroisse a également déposé plainte afin que les tags soient effacés au plus tôt. Une messe sera célébrée ce mercredi à 18 h 30 « pour réunir et consoler la communauté paroissiale et les habitants du quartier affectés par ces actes ». Le diocèse exprime sa « grande tristesse », rappelant que « s’en prendre à une église, c’est toucher en plein cœur la communauté catholique ».

Pour rappel, les actes antichrétiens sont en hausse depuis le début de l’année. Delon le ministère de l’Intérieur, « 401 faits [ont été] relevés entre janvier et juin, contre 354 sur la même période en 2024, soit une hausse de 13 % ».