Axel Laurance met fin à la période des Classiques sur une bonne note. Frustré de la façon dont s’était terminée l’Amstel puis dans l’incapacité d’exister dans le Mur de Huy lors de la Flèche, le Breton a cette fois-ci parfaitement géré son effort dans les monts belges de Liège-Bastogne-Liège pour décrocher un Top 10 à l’arrivée (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du puncheur d’INEOS Grenadiers après l’arrivée.
DirectVelo : Comment analyses-tu cette 8e place sur Liège-Bastogne-Liège ?
Axel Laurance : Ce n’est pas trop mal. C’était plutôt une belle journée pour moi, j’avais vraiment de bonnes sensations. J’ai essayé d’en garder le plus possible au fil de la course car on savait que ça pouvait revenir sur la dernière partie. J’avais en tête le groupe important qui s’était joué la troisième place l’an passé et je voulais vraiment être dans ce groupe-là cette fois-ci. Je pense avoir plutôt bien géré mes montées. Je n’étais pas trop mal dans la Redoute et ensuite, j’ai essayé de tamponner au maximum pour arriver le plus “frais” possible au sprint.
« JE SENTAIS QUE JE POUVAIS ALLER CHERCHER UN RÉSULTAT »
L’équipe était très offensive, avant même le final, avec Bob Jungels et Tobias Foss. Quel était le plan chez INEOS Grenadiers ?
On avait pas mal de cartes à jouer, entre Carlos (Rodriguez), Laurens (De Plus), Magnus (Sheffield)… On voulait tenter quelque chose, voir si des équipes étaient prêtes à nous suivre. Il n’y avait rien à perdre mais malheureusement, personne n’y est allé. De mon côté, j’ai bien été aidé par Carlos qui a suivi des attaques entre la Redoute et la Roche-aux-Faucons, ce qui m’a permis de rester plus en retrait, au calme dans le groupe. Une fois dans la Roche-aux-Faucons, je sentais que je pouvais aller chercher un résultat alors j’ai dit aux gars de tamponner.
Comment s’est déroulé le sprint ?
Ça a frotté, c’était compliqué. J’avais dit à Magnus d’y aller, je voulais prendre la roue de (Michaël) Matthews mais malheureusement, on a pris une vague et on s’est fait enfermer aux 250 mètres. J’ai quand même réussi à relancer après m’être fait déborder par plusieurs coureurs et ça reste un Top 10.
Espérais-tu que votre groupe puisse rentrer sur la paire Ciccone-Healy pour se jouer le podium ?
Il était compliqué d’avoir des infos car les voitures étaient assez loin. Je ne savais pas trop où ils étaient. J’ai vu que Jayco et Israël roulaient déjà à fond alors on ne pouvait pas faire beaucoup plus. On espérait rentrer, oui, mais malheureusement on n’a pas pu le faire.
« LE TOUR ? JE SUIS DANS LA LISTE »
Tu termines donc la campagne des Ardennaises sur une bonne note !
J’ai fini déshydraté dans les dix derniers kilomètres à l’Amstel, j’étais déçu car j’étais parti pour jouer le Top 20, c’était un petit peu dommage. Sur la Flèche, comme l’année dernière, je suis arrivé au pied de la dernière ascension frigorifié, ce n’était pas facile avec la météo. C’était de la survie, encore une fois. Mais je termine sur un Top 10 lors d’un Monument donc je peux être content.
Et maintenant ?
Un petit peu de repos avant de préparer le Tour de Norvège (départ le 29 mai, NDLR), le Dauphiné et le Championnat de France.
Le Tour, c’est une option ?
Oui, je suis dans la liste. Je pense que la décision sera prise un petit peu avant les Championnats nationaux. Il y aura de quoi faire d’ici-là, l’équipe décidera. C’était à moi de montrer que j’étais capable d’être là jusqu’à présent, je pense que le Tour du Pays Basque et la course du jour peuvent m’aider.